DISPARITIONS

Voici la disparition la plus célèbre de tous:

La Mary-céleste

«Vers 13h le mercredi 4 décembre 1872, le Dei Gratia se trouvait à mi-chemin entre les Açores et la côte portugaise. Alors que le capitaine Morehouse montait sur le pont, le timonier repéra un navire à environ dix kilomètres et approchant en zigzaguant. Les mouvements erratiques du navire et la disposition inhabituelle de ses voiles poussèrent Morehouse à penser que quelque chose n'allait pas. Alors que les navires se rapprochaient, personne n'était visible sur le pont ni ne répondait aux signaux envoyés. Morehouse demanda alors à Deveau et à son adjoint John Wright de se rendre à bord du navire inconnu. Après avoir identifié le navire comme étant la Mary Celeste grâce au nom peint sur la poupe, les deux hommes montèrent à bord et conclurent que le navire était abandonné. Les voiles étaient en mauvais état et certaines avaient disparu tandis que le gréement était endommagé avec des cordages pendant des deux côtés du navire. L'écoutille principale était verrouillée mais les deux autres étaient ouvertes. La seule embarcation de sauvetage —qui avait visiblement été tirée sur l'écoutille principale— avait disparu tandis que l'habitacle abritant le compas avait été déplacé et sa protection en verre brisée. La cale du navire était inondée sur une hauteur de 1,1mètre, quantité d'eau importante mais pas dramatique pour un navire de cette taille. Une canne de sondage improvisée probablement utilisée pour mesurer le niveau d'eau dans la cale fut retrouvée abandonnée sur le pont.La dernière entrée dans le livre de bord, découvert dans la cabine du second capitaine, était datée du 25 novembre à 8h soit neuf jours auparavant. Elle indiquait que la Mary Celeste se trouvait à environ 74 kilomètres (environ 40 milles) au sud-ouest de l'endroit où elle fut découverte, non loin de l'île Santa Maria dans les Açores.

Deveau nota que l'intérieur des cabines avait été sali par l'eau qui était rentrée par les trappes mais qu'elles étaient en relativement bon ordre. Dans la cabine de Briggs, il découvrit un piano en palissandre placé contre la paroi et retrouva des objets personnels, dont un sabre dans son fourreau, mais la plupart des documents du navire et les instruments de navigation du capitaine avaient disparu. Les ustensiles de cuisine étaient bien rangés et si aucun repas n'était servi ou en cours de préparation, les provisions étaient abondantes. Il n'y avait aucun signe apparent d'incendie ou de violence et tout indiquait que l'équipage avait abandonné précipitamment le navire via la chaloupe manquante.

Deveau rapporta ces découvertes au capitaine Morehouse qui décida de ramener le vaisseau abandonné à Gibraltar à environ 1 100kilomètres. Selon le droit maritime, un sauveteur pouvait espérer une part substantielle de la valeur combinée du navire et de la cargaison qui dépendait des risques encourus pour le sauvetage. Les huit marins du Dei Gratia furent répartis entre les deux vaisseaux: Deveau et deux marins expérimentés montèrent à bord de la Mary Celeste tandis que Morehouse et les quatre autres restèrent dans le Dei Gratia. Le temps fut clément jusqu'à Gibraltar mais le manque de marins rendit la navigation difficile. Le Dei Gratia atteignit Gibraltar le 12 décembre 1872, tandis que la Mary Celeste, qui avait rencontré un banc de brouillard, n'arriva que le lendemain. Le navire fut immédiatement immobilisé par le tribunal maritime50 et Olivier Deveau écrivit à sa femme que la corvée de ramener le vaisseau valait la peine et qu'il «serait bien payé pour la Mary Celeste» source du texte:https://fr.wikipedia.org/wiki/Mary_Celeste

















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