La Description Importante
Le cochon d’Inde est un rongeur de taille moyenne,appartenant à la famille des Cavidaes et originaire d’Amérique Latine. C’est l’espèce issue du cobaye sauvage appelé Cavia aperea. D’abord élevé pour sa chair dans les pays andins,puis comme animal de laboratoire,le cobaye est aussi souvent adopté comme animal de compagnie par ceux qui apprécient son caractère calme et sa facilité d’élevage.
L’espèce a été décrite pour la première fois en 1758.
Incisives d'un cochon d'Inde en bonne santé.
Les cobayes sont de taille relativement grande pour des rongeurs, puisqu'ils pèsent entre 0,5 et 1,7 kilogramme et mesurent de 11 à 50 centimètres de long. Ils vivent trois à quatre ans en moyenne, huit au maximum voire rarement 10 ans pour certains d'entre eux.
Le corps de l'animal adulte est massif. Les pattes sont relativement courtes. Les membres antérieurs ont quatre doigts et les postérieurs trois, ils se terminent par des griffes acérées. Il n'y a pas de queue apparente. La tête est située dans le prolongement du corps, sans cou visible. Elle est terminée par un museau arrondi avec des narines écartées formant des fentes presque horizontales. Les vibrisses, ou moustaches, sont de taille moyenne, implantées dans toutes les directions et servent au cochon d'Inde à s'orienter dans l'obscurité.
Les yeux, situés latéralement, couvrent un champ de 340° afin de pouvoir voir arriver les prédateurs. Ils peuvent être très ronds ou en amandes, légèrement saillants, noirs si le sujet n'est pas albinos et sans paupières visibles. Leur acuité visuelle est assez mauvaise. Leur vision scotopique n'est qu'en noir et blanc et leur permet principalement de distinguer les variations de luminosité.
Les oreilles sont assez courtes, larges, fines, presque translucides chez les animaux clairs, couvertes d'un poil très court et rare. Elles sont situées vers l'arrière de la tête, de forme ondulante, «en feuille de chou» et parfois repliées vers l'avant avec une zone d’ derrière chaque oreille. L'audition des cochons d'Inde est bien meilleure que celle de l'homme.
La bouche est petite, arrondie et située très bas sous le museau. Comme tous les rongeurs ils ont des grandes incisives qui poussent continûment. Elles s'usent naturellement par frottement mutuel, sauf si l'animal est atteint d'une malocclusion dentaire.
L'odorat est le sens le plus développé du cobaye. L'organe de Jacobson (ou organe voméro-nasal) permet au cochon d'Inde de reconnaître sa nourriture, son territoire et surtout ses congénères grâce à l'odeur de leur urine et celle des sécrétionsalopécie corporelles. On peut ainsi faciliter la cohabitation de deux cochons d'Inde ne se connaissant pas en les plaçant dans une cage propre après les avoir tous deux bien lavés avec un shampoing identique.
Leur température corporelle se situe entre 37 et 38 °C, leur fréquence respiratoire est de 100 et leur rythme cardiaque de 250 battements par minute.
Le dimorphisme sexuel est peu apparent.
Le pelage, court, dru et brun à l'origine (agouti), a donné par sélection au sein des élevages de très nombreuses variantes de coloris, de texture et de longueur. Le cobaye mue deux fois par an (en automne, il remplace ses fins poils d'été apparus au printemps par des poils plus épais pour faire face aux rigueurs de l'hiver). Ces périodes peuvent varier si le cobaye est élevé en intérieur à température constante (ce qui contribue à "dérégler" ces mécanismes naturels
Les cobayes ont besoin d'espace et de compagnons pour rester en bonne santé.
Ce sont des animaux sociaux qui vivent de préférence en petits groupes de 5 à 10 individus.
Les cochons d'Inde se déplacent rapidement en ligne droite, le ventre collé à terre. Ils sont capables de sauter assez bien mais, contrairement à de nombreux rongeurs, ils ne sont pas dotés d'une queue leur permettant de se maintenir debout ou de grimper.
Les individus communiquent entre eux par différents cris et couinements, allant du cri d'alarme strident aux petits cris de reconnaissance et aux roucoulements amoureux. Habituellement, ils crient, sifflent ou ronronnent.
Ce sont des animaux d'un tempérament placide, faciles à apprivoiser bien que vite apeurés, mais qui sont capables de bagarres féroces entre mâles adultes, et plus rarement et à un degré moindre entre femelles. Il convient donc de leur assurer un espace assez vaste pour ménager des territoires à chacun avec des cachettes pour se réfugier en cas de panique. Ils mordent rarement leur propriétaire13 mais il faut toutefois se méfier lorsqu'on les brosse par exemple ou lorsqu'on les entend claquer des dents (signe avant-coureur d'une attaque).
Le cobaye est néophobe : il craint l’inconnu. Si on ne prend pas le temps de l’y accoutumer, la simple installation d’un biberon renversé pour remplacer son récipient habituel peut inhiber sa consommation d’eau au point de le faire dépérir.
On ne trouve normalement pas cette espèce domestiquée dans la nature mais le mode d'élevage en semi captivité pratiqué dans les Andes a certainement donné lieu à du marronnage.
Le cochon d'Inde a une activité continue diurne et nocturne avec en alternance des courtes phases d'activité et de repos d'importance égale, réparties sur l'ensemble du nycthémère. On peut aussi observer quelques pics d'activité crépusculaire.
Repas collectif
Le cobaye est un herbivore strict. Il doit avoir toujours à disposition de l'eau propre en abondance et du foin à volonté.
En captivité, la base nutritionnelle du cochon d’inde est le foin de bonne qualité, essentiel pour sa santé.
Il mange aussi des aliments frais : plantes, légumes (endive, concombre, carotte en petite quantité, poivron, fenouil…) et fruits, dont on se sera assuré au préalable qu'ils ne sont pas toxiques ou susceptibles de provoquer des diarrhées et autres désordres alimentaires dans des publications spécialisées. Les produits frais sont en effet indispensables afin d'assurer un apport quotidien en vitamine C. Le cochon d'Inde est un des rares rongeurs à ne pas stocker cette vitamine. Sans apport constant de vitamine C, il souffrirait de problèmes de peau, du scorbut et pourrait s’affaiblir rapidement, être paralysé des pattes postérieures ou antérieures, avoir des problèmes digestifs graves et même mourir. À défaut d'une alimentation fraîche et équilibrée, il est nécessaire d'assurer un apport de vitamine C sous forme de complément alimentaire ou de gouttes.
En captivité, on recommande souvent de choisir des granulés tous semblables et enrichis en vitamine C pour équilibrer la ration alimentaire quotidienne, mais sans excès car l'animal a tendance à l'obésité28.
On peut aussi leur donner certains bois à l'état naturel à ronger.
Ces animaux complètent leur alimentation par cæcotrophie. Ils ne consomment que leurs excréments mous, appelé cæcotropes, et recyclent ainsi des vitamines B, des fibres et les bactéries nécessaires à une bonne digestion. Les cæcotropes sont consommés directement à partir de l'anus, à moins que le cochon d'Inde soit enceint ou obèse.
Santé
Les Cochons d'Inde domestiques doivent avoir de la nourriture fraîche pour assurer un apport quotidien en vitamine C
Le cobaye transmet peu de maladies à l'homme, il peut toutefois être vecteur d'acariens et de la gale.
Les affections les plus courantes sont d'ordre , digestif ou parasitaire, manque de vitamine C et méningiterespiratoire.
Le rhume (bronchite ou coryza) est dû au stress, à des courants d'air, des variations de température, un virus ou une bactérie. Les symptômes en sont un écoulement nasal d'abord clair puis purulent, de la fièvre, une grande fatigue, une respiration difficile, des éternuements et un larmoiement. Comme la diarrhée, cette maladie peut dégénérer rapidement et entraîner le décès du cochon d'Inde. Un traitement antibiotique est nécessaire.
L'otite : elle est due à un coup de froid ou tout simplement à une petite mycose mal soignée sur l'oreille. Les symptômes sont la tête penchée sur un côté et une difficulté à marcher. Le traitement vétérinaire consiste en pommades, lotions ou antibiotiques, faute de quoi l'animal peut en mourir.
Les ballonnements (tympanite) : changement de nourriture brusque, trop de fourrage vert, qui se soignent bien par un régime à base de foin.
La diarrhée doit être traitée rapidement sous peine d'entraîner le décès du cochon d'Inde en 24-72 heures. Les symptômes en sont des crottes molles, des cris (assez forts) quand il fait ses crottes, un manque d'appétit, une faiblesse (apathie), de la fièvre, des douleurs au ventre importantes. Sur avis vétérinaire la diarrhée se soigne par un régime à base de foin et en donnant si possible à manger les crottes de cobayes sains.
L'empoisonnement de cause alimentaire ou autre. Les symptômes sont la perte d'appétit, l'animal ne boit plus, reste toute la journée allongé sur le côté et lorsqu'on le saisit sa tête penche sur le côté. Il faut aller très vite chez le vétérinaire car en moins de 24 heures le cochon d'Inde meurt.
Les problèmes dentaires : si une dent se casse, elle repoussera car les dents des rongeurs poussent en continu tout au long de leur vie, mais il peut y avoir un risque de malnutrition temporaire. L'espèce est aussi sujette à la malocclusion dentaire due à un mauvais positionnement des dents qui ne peuvent plus s'user et poussent de façon excessive.
La croissance excessive des griffes : due à un manque d'espace pour bouger ou un sol très mou. Elles s'allongent et se déforment, handicapant l'animal. Un vétérinaire peut les couper.
Le scorbut : comme les humains mais à la différence de la plupart des autres mammifères, les cobayes ne peuvent pas synthétiser leur propre vitamine C mais doivent obtenir cet aliment essentiel de la nourriture qu'ils mangent. Comme les humains, si les cobayes ne peuvent pas obtenir assez de vitamine C ils souffriront du scorbut pour finalement mourir.
Les problèmes urinaires : calculs et cystites à répétition.
Les parasitoses : Teigne, poux et acariens de la gale peuvent provoquer de fortes démangeaisons, inflammations, croûtes et chutes de poils.
La méningite : grave infection à méningocoques ou virale.
La toxémie de gestation: dégénérescence du foie ayant lieu en fin de gestation et début de lactation. Maladie mortelle en 12 heures. Il faut veiller à ce que la femelle ne s'empâte pas.
Les cochons d'Inde peuvent également développer des tumeurs. Si elles sont traitées à temps et accessibles elles peuvent être opérées avec un bon pronostic.
Il existe des vétérinaires spécialisés pour les NAC.
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