La vie en mer des pirate
R:
Entre deux attaques et pillages, les pirates risquaient de s'ennuyer
fermement et de devenir très irritables à bord de leur bateau
étroit.
L'espace
sous le pont
du navire était très
confiné, crasseux, il sentait mauvais l'eau croupie, le goudron, la
saleté et les excréments de rats.
L'équipage dormait dans des hamacs ou parterre, mais une partie
d'entre eux passait la plupart du temps sur le pont par manque
de place,
sauf en cas de tempête. Par beau temps, on ouvrait les sabords et
écoutilles afin d'apporter un peu d'air et de lumière au pont, car
il y faisait sombre humide et étouffant.
Les
membres de l'équipage étaient constamment occupés par leurs
corvées
car
il fallait monter dans la mâture, amener les voiles ou en placer de
nouvelles, manipuler les cordages pour naviguer, et aussi réparer
les équipements abîmés, et nettoyer leurs armes. Cette dernière
tâche étant obligatoire et notifiée dans l'acte de chasse-partie.
Par beau temps, ils devaient briquer les ponts, en quelque sorte
l'humidifier, car s'il séchait il se craquelait à cause des
propriétés de l'eau de mer, et les marins pouvaient se couper leurs
pieds nus.
La
coque
du bateau devait
être nettoyée pour éviter que les algues, coquillages et divers
animaux marins ne ralentissent le navire. Les pirates devaient donc
régulièrement faire cale
sèche sur une plage et
gratter la coque puis y ajouter un mélange permettant de mieux faire
glisser le navire sur l'eau et de repousser les animaux friands du
bois de la coque.
La nourriture
des pirates était
peu variée et vraiment pas appétissante car ils n'avaient guère
l'occasion de pouvoir embarquer de la nourriture fraîche en raison
de leurs longs voyages. Ils embarquaient cependant des poules pour
avoir des oeufs frais, des porcs, des chèvres et pêchaient du
poisson. L'eau
potable se gâtait très vite,
ils s'arrangeaient donc pour mélanger le rhum avec l'eau de manière
à ce qu'elle tienne plus longtemps. Les pirates mangeaient leurs
biscuits
de marins (dur comme du bois !) dans le noir, afin de ne pas y
voir grouiller les asticots. Le
cuistot du navire était appelé "coq", c'était en
général un pirate ayant perdu un bras ou une jambe et qui ne
pouvait servir à rien d'autre. IL allumait ses fourneaux uniquement
par mer calme afin d'éviter un incendie à bord.
Les jeux
d'argent étaient interdits afin
d'éviter les bagarres. Heureusement, ils avaient des perroquets pour
les divertir qu'ils avaient capturés dans les îles, ou bien ils
chantaient pendant leur dur labeur.