C’est une race de
cheval de selle et de trait originaire de la Frise, province des
Pays-Bas dont il tire son nom.
C’est un cheval de
prestige très ancien, apprécié pour le
spectacle en raison de sa grande élégance et de son
charisme, qui porte toujours une robe noire. Il est d’ailleurs
surnommé « La perle noire ».
Le Frison est un cheval
originaire de la Frise, une province des Pays-Bas dont il tire son
nom.
Le Frison est probablement
le résultat d’un croisement entre l’ancien
cheval continental de type lourd et le cheval celtique plus léger,
le Tarpan. Depuis l’Antiquité, la race a subi des
apports de sangs andalou et castillan, occasionné par les
guerres et le commerce. Le Frison était un cheval de trait
adapté à tirer les charrues pour le travail de la
terre. Il s’est au fur et à mesure allégé
et affiné grâce au sang espagnol. Jules César
l’apprécia, puisqu’il évoqua « les
formidables chevaux de bataille du peuple frison ». En son
temps, quelques-uns de ces chevaux furent emmenés en
Angleterre par les Romains. Ils participèrent ainsi à
l’élaboration de races reconnues comme les poneys
Fells, Dales et les Clydesdales. Au Moyen Âge, il bénéficia
de l’engouement de la noblesse pour les chevaux blancs ou
noirs à crinière longue et aux allures relevées.
Il était alors
exclusivement réservé aux seigneurs.
Aux XVIe siècle et
XVIIe siècle siècle, il reçut du sang andalou
qui lui apporta son trot gracieux et son port d’encolure
altier. Ses allures hautes et légères lui valurent
une bonne réputation pour la haute école. Au XVIIIe
siècle, les officiers supérieurs de l’armée
profitèrent de ses allures relevées, de son trot
léger et rapide, de son port d’encolure et de son
allure sombre pour intimider l’ennemi au combat.
Au XIXe siècle,
avec la nouvelle mode des courses de trot, les courses de frisons
montés ou attelés à la chaine frisonne
devinrent très populaires. Ce trotteur fut paradoxalement
menacé d’extinction. En effet, réputé
le plus rapide d’Europe, le Frison fut victime de son propre
succès : pour améliorer ses performances, les
éleveurs n’hésitèrent pas à le
croiser avec des Trotteurs Orlov de Russie et des Morgans
américains, d’où naquit l’Oldenbourg. La
modernisation de l’agriculture finit par mettre la race en
péril. Ainsi, en 1865, la loi visant à protéger
l’élevage frison fut abrogée et les
importations de chevaux lourds, plus aptes à tracter les
machines agricoles, furent permises.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Frison_(cheval)
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Il Constitués en
société, les passionnés se mobilisèrent
alors pour sauver la race et sélectionnèrent Paulus
et Prins, deux étalons qui deviendront deux piliers des
lignées de l’élevage actuel. Au XXe siècle,
le frison traversa la Première Guerre mondiale en subissant
beaucoup de pertes. Il avait pour charges des canons montés
sur char, ce qui le rendit sensiblement plus fragile au
développement de la race. Cependant, il restait quelques
milliers de chevaux à la fin des années 1940. Ainsi,
il n’y eut plus que trois étalons aptes à la
reproduction, Ritske, Tetman, et Age.
Dans les années
1960 à 1970, le Frison fut menacé en raison de
l’engouement immodéré pour le Pur-sang
anglais. Ses défenseurs échappèrent de
justesse à ce danger en l’exposant à la
consanguinité plutôt qu’aux croisements
inopportuns. Il se révéla alors excellent aux
épreuves d’attelage et, en 1972 cela lui valut d’être
à nouveau au cœur d’une vague de popularité.
Le cheval frison est
aujourd’hui une figure emblématique de l’histoire
hollandaise, et il est le seul cheval habilité à
conduire l’attelage de la reine Beatrix, marraine de
l’association royale du stud-book du frison (FPS), lors de
l’ouverture de la session annuelle du parlement hollandais
La race des frisons est reconnue par les Haras nationaux français
depuis 2004 en temps que cheval de selle.
C'est
en plein cœur de la crise, en 1879, que le stud-book du
Frison s’ouvrit grâce à deux nobles
nostalgiques, C. Van Eyzinga et A.J Velligen, que suivirent des
paysans fidèles à leurs chevaux traditionnels. En
1913, ils regroupèrent les trois seuls étalons
frisons qui restaient encore dans une vaste bâtisse : Prins
109, le premier étalon approuvé par le FPS, Friso
117, et Alva 113. Malgré tous leurs efforts, il ne restait
en 1913 que quelques centaines de juments et trois étalons
âgés, dont Alva 113, mort en 1915, qui fut le premier
étalon « preferent » (prédicat décerné
à un sujet ayant contribué à l’amélioration
de la race) et qui fut l’un des quatre pères de la
race du Frison actuel.
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