On appelle maquillage l'utilisation de produits cosmétiques pour l'embellissement du visage, notamment de sa peau, et la modification des traits du visage et du corps pour la création de personnages au cinéma ou au théâtre.

Le maquillage va de la beauté, à la réalisation de monstres dans le cadre des effets spéciaux, en passant par le maquillage artistique, cinéma et la peinture corporelle, appelée aussi body-painting.

Dans les domaines audiovisuels et de la mode, le maquillage est réalisé par un(e) professionnel(le), le maquilleur, la maquilleuse au féminin.

Le maquillage est un art pouvant également être pratiqué par des amateurs pour leur plaisir personnel.

Traditionnellement associé aux femmes symbolisant la beauté (d'où l'expression le beau sexe), le maquillage est pourtant dès les origines utilisé par les deux sexes1.

Le maquillage comme les cosmétiques sont très anciens, probablement utilisés dès la Préhistoire pour pratiquer des rites chamaniques, des cultes funéraires ou de la fertilité2.

Dans l'Égypte ancienne, améliorer son apparence relevait aussi d'un sens spirituel. Une perruque volumineuse sculptée dans de la cire d'abeille exprimait par exemple un symbole très fort, qui reliait son porteur à Hathor, la déesse des festivités et de l'amour. Les fards à paupières verts (wadju) pouvaient invoquer sa protection. Soulignons que les cheveux crépus sont difficilement peignables et que les Égyptiens, noirs puis métissés durant les plus importantes dynasties, préféraient se raser le crâne. Les puissants et les riches se faisaient confectionner des perruques en cheveux travaillés pris aux esclaves, qu'ils coiffaient lors des cérémonies. Cette coutume se perpétua, y compris auprès des dynasties blanches (Hyksos, Grecs), après leur accession vers - 1800. « Les musées du Caire comme du Louvre conservent des perruques égyptiennes de pharaons et de hauts dignitaires, toutes composées de cheveux crépus. En toute logique symbolique, une classe dirigeante blanche n’aurait jamais eu l’idée de se coiffer de perruques composées de cheveux d’inférieurs ou d’esclaves. Et quand on sait les efforts douloureux qu’impose quotidiennement l’entretien d’une chevelure crépue, il est évident que le rasage et les perruques sont des commodités caractéristiques d’une société mélanoderme, donc noire ou fortement métissée, telle qu’était la société égyptienne il y a huit mille ans. »3

Après la mort, les cosmétiques devaient créer une apparence juvénile et fertile, jugée essentielle pour renaître dans l'au-delà. Utilisé par les deux sexes, le maquillage possédait également des vertus plus terre à terre. Le fard à paupières noir - appelé mesdemet dans l'Antiquité et pour lequel le mot arabe khôl s'emploie aujourd'hui - aurait éloigné les mouches, protégé des rayons aveuglants du soleil et joué un rôle de désinfectant, grâce au sulfure de plomb et au chlore qu'il contenait. Dans le climat très sec de l'Égypte, les huiles et les crèmes, souvent parfumées, hydrataient la peau. De nombreux traitements antirides existaient aussi. Les femmes portaient également des cônes de graisse parfumée4. Pour certaines cérémonies les femmes accentuaient leurs veines avec une poudre bleutée. Elles se maquillaient parfois les mamelons en or et les ongles avec du rouge ou de l'orangé grâce au henné. Les joues sont maquillées avec de la vase rouge et les lèvres avec du carmin.

Deux bols à couvercle avec pastilles de maquillage, pyxide avec un fard rougeâtre (Grèce, Ve s. av. J.-C.)

Les caravanes qui acheminent les épices et la soie en Europe, introduisent les cosmétiques et le maquillage en Grèce (il ne se développe vraiment qu'à partir du IIIe siècle, étant auparavant plutôt un attribut des courtisanes) et dans l'Empire romain (ainsi Néron et Poppée se maquillent avec les mêmes produits au Ier siècle5) : le khôl est parfois remplacé par un fard à base de safran, d'antimoine, du liège brûlé, de suie ou de cendres, les joues sont rosies par de la mûre ou de la ronce écrasée, de l'orcanette voire du cinabre6. Beaucoup de produits de l'époque à base de métaux (plomb, mercure) étaient toxiques, détruisant l'apparence de la peau et provoquant un vieillissement prématuré de cette dernière. Des traités de cosmétique sont écrits à cette époque : L'art d'aimer, Les remèdes de l'amour, Les produits de beauté pour le visage de la femme d'Ovide, traité aujourd'hui perdu d'Aspasie. Cette activité qui visait à atteindre un idéal de beauté était sujette à des controverses religieuses et philosophiques dès l'époque grecque5.

C'est au retour des croisés que le maquillage se répand en Europe du Nord où il n'était utilisé que pour les peintures rituelles. Dès le XIIIe siècle, les nobles usent de fond de teint, de teinture à cheveux et de parfum. Au XVIe siècle, les femmes se poudrent à la céruse et à l'ocre rouge et se colorient les lèvres avec un mélange de teinture de cochenille5. Les yeux, contrairement à la période antique, ne sont jamais maquillés pour ne pas trahir ces « miroirs de l'âme »7.

Dès le XVIIe siècle le maquillage est utilisé dans toutes les classes sociales, les classes les plus aisées utilisant par préciosité des fards à base de poudre d'or, d'argent, de pierres précieuses. Les manuels de civilité aux XVIe et XVIIe siècles recommandent de ne pas ouvrir la bouche, symbole d'oralité et d'animalité, aux dents gâtées depuis l'introduction du sucre en Occident. Ainsi, le maquillage omet la bouche en ces siècles5. Les fards à base de substances métalliques, empruntés aux arts de la peinture et de la miniature, continuent à être très toxiques : « sublimé de mercure » au XVIe siècle, céruse, bismuth et étain de glace pour les fards blancs, sulfure de mercure (cinabre, vermillon de mercure) ou minium pour les fards rouges à partir du XVIIe siècle8.

Le chanteur Jean-Pierre Mader se fait maquiller pendant une émission de télévision.

Le maquillage moderne fut rendu populaire par le cinéma dans les années 19205.

Jusqu'au début du XIXe siècle les cosmétiques contiennent du plomb, dangereux pour la santé. Les produits modernes sont testés en laboratoires et fabriqués avec des produits neutres comme le talc, le kaolin, l'amidon de riz auxquels sont ajoutés des huiles et des colorants de synthèse5. Les progrès de la recherche en cosmétologie ont permis de développer des produits de maquillage et de soins pour le visage sans risques pour la santé ni la peau.

Produits

Femme se maquillant.

Certains produits sont utilisés plus fréquemment que d'autres. Les plus courants sont le vernis à ongles ; l'anti-cerne ; l'autobronzant ; le ligneur (dit l'eye liner) ; le fard comprenant le fard à joues (dit le blush), le fard à paupières (dit l' ombre à paupières), le fard à cils (semblable au mascara), le fard à lèvres (dit le rouge à lèvres) ; le fond de teint ; le khôl (crayon conçu pour l'intérieur de l'œil); le crayon pour les yeux; le mascara ; la poudre ; le gloss (dit le brillant à lèvres) ; le rimmel ; sans oublier le démaquillant.

* La BB cream, un produit venu d'Asie, combine de nombreux bienfaits tels que : l'hydratation, la protection solaire, l'unification du teint, la tonification et bien d'autres encore suivant les marques de BB cream. [réf. nécessaire]

Selon la maquilleuse professionnelle Dominique de Vorges, l'ordre idéal pour appliquer son maquillage serait le suivant :

  1. une base hydratante

  2. le fond de teint

  3. le correcteur et/ou anti-cernes

  4. la poudre libre et/ou compacte

  5. le crayon à sourcils

  6. le(s) fard(s) à paupière

  7. le liner et/ou crayon

  8. le mascara

  9. le fard à joue/blush

  10. le crayon à lèvres

  11. le rouge à lèvres

  12. le gloss

Le fard s'applique souvent à la fin du maquillage, après le rouge à lèvres, afin d'être en harmonie avec celui-ci.

Les marques de maquillage

Maquillage permanent

Å’il et sourcil de femme, avec tatouage figurant un maquillage permanent sur le sourcil