Les informations



Le kendo est la version moderne du kenjutsu (techniques du sabre), l'escrime au sabre pratiquée autrefois au Japon par les samouraï. Par version moderne, il faut comprendre que le kendo n'est pas seulement un art martial mais également un sport de compétition, aujourd'hui largement pratiqué au JapoLe kendo ne se résume toutefois pas à un simple ensemble de techniques et de tactiques du combat au sabre. Il comprend également un volet spirituel. Le kendo permet à ses pratiquants de développer leur force de caractère et leur détermination


Histoire

La défaite du Japon en 1945 porte un coup sévère aux arts martiaux japonais en général et au kendo en particulier, responsables selon l'occupant Américain de véhiculer une idéologie militariste. Le kendo sera ainsi interdit après la guerre, mais sa pratique sportive se poursuivra sous le nom de « compétition au shinai » jusqu'en 1952 date à laquelle se constitue la Fédération Japonaise de Kendo (Zen Nippon Kendo Renmei).



Notions fondamentales



Le kendo est une forme d'escrime au sabre à deux mains où, grâce à l'emploi de matériel adapté (arme en bambou, armure de protection), les assauts sont menés de façon réelle.Il existe également une pratique à deux sabres appelée nito, héritière de l'école à deux sabres, attribuée à Myiamoto Musachi.Les pratiquants sont appelés kenshi ou plus rarement kendoka.Le kendo est pratiqué aussi bien par les hommes que par les femmes, les entraînements étant généralement communs. Des compétitions féminines sont organisées, mais il n'est pas rare de constituer des équipes mixtes lors de championnats.Grâce aux protections et à l'absence de contact physique violent et de chutes, le kendo peut se pratiquer à partir de 5 ou 6 ans et jusqu'à plus de 80 ans.Le kendo se pratique dans un dojo : une salle équipée d'un plancher.Il n'existe pas de catégorie de poids et les pratiquants ne portent aucun signe extérieur de leur grade.



Un coup n'est valable en kendo que lorsque le combattant exécute la frappe avec :

  • du kiai ;

  • de la détermination ;

  • une posture adéquate ;

  • la partie valable de son shinai correctement orienté sur une cible valable de l'adversaire ;

  • de la vigilance à la suite de sa frappe.

La frappe valable est sanctionnée par un point (ippon) en compétition. L'évaluation du ippon par les arbitres est un exercice difficile. C'est pourquoi ces derniers sont au nombre de 3 et doivent être eux-mêmes des pratiquants expérimentés de haut niveau.

Kiai

Le kiai est un cri obtenu par une forte expiration ventrale. Il permet de libérer les efforts au moment de l'assaut.

En kendo, on enseigne aux débutants à crier le nom de la partie visée par la frappe (kote, men, do) pour développer le kiai. Au fil de la progression, le cri sera remplacé par un kiai plus personnel.

Dans les katas, les coups ne sont pas systématiquement accompagnés d'un kiai, mais le dernier coup est traditionnellement accompagné de « Ya ! » et de « To ! ».

datotsu-bui

Les cibles, ou datotsu-bui

En kendo, par convention pour une pratique sportive, seules certaines parties du corps doivent être touchées pour que le coup soit considéré comme valable.

Les quatre datotsu-bui sont : la tête (men), les poignets (kote), les flanc () et la gorge (tsuki). Certaines de ces datotsu-bui peuvent comprendre une variante à droite (migi), ou à gauche (hidari), également valables, sauf en ce qui concerne le kote où le seul datotsu-bui valable est migi-kote sur un partenaire en garde chudan (migi-kote et hidari-kote sont des frappes valables sur un partenaire en garde jodan).

Equipement

Armure

Le kendo-gu (aussi appelé bogu) est l'armure protégeant principalement les parties du corps visées et limitant ainsi, tout comme le shinai, les risques de blessures lors de l'entraînement ou des combats. Il se compose des éléments suivants :

  • Men : masque pourvu d'une grille métallique couvrant le visage et la tête, les épaules et la gorge, porté par dessus le tenugui, un tissu de coton.

  • Kote : gants protégeant les poignets et une partie des avant-bras.

  • Do : plastron protégeant le ventre au niveau des côtes et qui remonte jusqu'à la poitrine.

  • Tare : protection couvrant le bas-ventre et le haut des cuisses.

Sur la pièce centrale du tare est enfilé un sac en tissu appelé zekken, portant le nom du kenshi, ainsi que d'autres indications (drapeau national, dojo ou club d'appartenance, etc.). Cette identification est retirée lors des examens de passage de grades.

Les parties souples de l'armure sont constituées de pièces de tissu en coton rembourrées, surpiquées et renforcées par des pièces de cuir (le plus souvent en daim) ou en matières synthétiques, le tout de couleur indigo.

La grille du men est réalisée en métal (duralumin, inox ou titane) ou en céramique.

Le do est traditionnellement constitué de lattes de bambou recouvertes de cuir et laqué. De nos jours, d'autres matériaux (plastique, fibre de carbone, etc.) sont également employés. La partie supérieure du do protégeant la poitrine est en cuir ou en matières synthétiques.

Vêtements

Les vêtements traditionnels sont le hakama (pantalon-jupe) et le kendo-gi (veste). En coton (mais aussi en matières synthétiques), ceux-ci sont généralement de couleur indigo. Les extraits végétaux utilisés pour la teinture ont des propriétés styptiques. Des tenues de couleur blanche sont utilisées pour des raisons économiques (enfants) mais aussi pour symboliser la pureté de l'esprit (cette tenue est le plus souvent portée par certains maîtres, des femmes, des pratiquants du dojo de la police impériale, etc.).En kendo, le grade du pratiquant n'apparaît pas sur ses vêtements.










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