Les lieux connus


La grande muraille
C'est un ensemble de fortifications militaires chinoises construites, détruites et reconstruites en plusieurs fois et à plusieurs endroits entre le IIIe siècle av. J.-C. et le XVIIe siècle pour marquer et défendre la frontière nord de la Chine. C'est la structure architecturale la plus importante jamais construite par l’Homme à la fois en longueur, en surface et en masse.

Populairement, on désigne sous le nom de « Grande Muraille » la partie construite durant la dynastie Ming qui part de Shanhaiguan sur le territoire de la ville de Qinhuangdao dans la province du Hebei à l’Est pour arriver à Jiayuguan dans la province du Gansu à l’Ouest. Sa longueur varie selon les sources. Selon un rapport de 1990, la longueur totale des murs serait de 6 259,6 km1. En raison de sa longueur, elle est surnommée en chinois « La longue muraille de dix mille li » 

La Grande Muraille est la plus longue construction humaine au monde.

Elle parcourt environ 6 700 kilomètres. Des études par satellite ont montré que de nombreux segments, d'une longueur totale d'environ 1 000 kilomètres, étaient de nos jours enfouis sous terre.

Sa largeur varie entre 5 et 7 mètres en moyenne et sa hauteur entre 5 et 17 mètres. Elle est ponctuée de tours de guet et de bastions sur toute sa longueur. Elle est impressionnante sur les milliers de kilomètres proches de Pékin, la capitale. Elle se réduit ailleurs et ressemble à une imposante levée de terre à certains endroits. Elle a été fabriquée avec de la pierre, du ciment, de la terre, des briques d'argile. Il a été découvert récemment qu'il avait été incorporé 3 % de riz gluant dans le mortier ce qui avait considérablement renforcé sa résistance. En revanche les même études n'ont révélé aucune présence d'éléments osseux dans ce mortier contrairement à la légende, qui disait que sa solidité et sa blancheur était liée à la présence d'os humain.

le li étant une ancienne unité de longueur chinoise et dix mille symbolisant l’infini en chinois. Ce surnom peut cependant être pris dans son sens littéral par approximation, 6 700 km faisant 11 632 li dans sa valeur généralement considérée de 576 m ou 13 400 li dans sa valeur actuelle d’exactement 500 m. En moyenne, la muraille mesure 6 à 7 m de hauteur, et 4 à 5 m de largeur. En avril 2009, l'Administration d'État chargée du patrimoine culturel, ayant utilisé des technologies de mesure plus récentes2, révise cette mesure et déclare une longueur de 8 851,8 km dont 6 259,6 km de murs, 359,7 km de tranchées et 2 232,5 km de barrières naturelles, telles des montagnes ou des rivières. Le même service a publié en juin 2012 une mise à jour de son étude, et estime désormais à 21 196,18 km la longueur totale de la Grande Muraille3,4. Cette nouvelle estimation prend en compte des parties actuellement détruites.

Depuis 1987, la Grande Muraille est classée au patrimoine mondial de l'UNESCO sous le numéro 4385. En 2015, le constat est fait d'une nette dégradation de l'état général de la Grande Muraille due principalement aux conditions climatiques et aux activités humaines, et de la nécessité d'intervenir rapidement pour assurer sa sauvegarde6.

 
La cité interdite

Généralement appelé par les chinois le Palais ancien , également appelé Musée du palais

Quand la dynastie Ming lui succéda, Hongwu le premier empereur transféra la capitale à Nankin, en 1369, et ordonna que la cité mongole soit rasée. Son fils Zhu Di fut nommé Prince de Yan, et s’établit à Beiping. Un palais princier fut construit dans cette ville. En 1402, Zhu Di renversa son neveu Jianwen et devint empereur sous le nom de Yongle. La capitale retourna à Beiping.

La construction de la Cité Interdite commença en 1406, sur les plans d'architectes en chef comme : Cai Xin et d'un eunuque annamite nommé Ruan An, assistés des ingénieurs en chef que furent Kuai Xiang et Lu Xiang. Les travaux durèrent 14 années en mobilisant environ un million d'ouvriers. L’axe principal du nouveau palais est tracé à l’est de l’ancien palais des Yuan, dans l’intention de « tuer » l’ancien emplacement à l’ouest, selon les principes feng shui. De même, la terre issue de l’excavation des douves a été amassée au nord du palais pour créer une colline artificielle, la colline du parc Jingshan (appelée Colline de Charbon en raison de la noirceur de la terre extraite), protégeant le palais de la mauvaise influence du nord.

est le palais impérial au sein de la Cité impériale de Pékin dont la construction fut ordonnée par Yongle, troisième empereur de la dynastie Ming, et réalisée entre 1406 et 1420. Ce palais, d'une envergure inégalée — il s'étend sur une superficie de 72 ha — fait partie des palais les plus anciens et les mieux conservés de Chine. De nos jours, il est devenu un musée, le Musée du Palais, qui conserve les trésors impériaux de la civilisation chinoise ancienne et de très nombreuses œuvres d'art chinois de première importance : peintures, bronzes, céramiques, instruments de musique, laques, etc.
  • Le titre français du film est ambigu. La Cité interdite de Pékin ne fut construite que quatre siècles après la date de l'intrigue, sous le règne de Yongle, le troisième empereur Ming. Le palais impérial de la dynastie Tang se situait dans la capitale Chang'an (ancienne Xi'an) était déjà alors dénommé « Cité interdite » car cette résidence était très protégée (Cf. José Frèches, Il était une fois la Chine. 4500 ans d'histoire). Mais seule celle de Pékin est encore intacte.
  • Le titre chinois (Hanyu pinyin : Mǎnchéng Jìndài Huángjīnjiǎ) peut se traduire par « La cité entièrement parée d'armures d'or ». Mais en réalité, il s'agit du dernier vers du poème de Huang Chao, chef à l'origine d'une révolte vers la fin de la dynastie Tang (300 poèmes des Tang). Le sens original est "La cité est entièrement parée de chrysanthèmes jaunes pareils à des armures d'or". L'histoire est d'ailleurs censée se dérouler vers cette période, et de différentes scènes font référence à ce dernier vers1.
  • Le synopsis étant une adaptation d'une intrigue écrite dans les années 1930, il ne s'embarrasse pas non plus d'une rigueur historique :
    • Les très longs faux ongles que porte l'impératrice incarnée par Gong Li ne deviendront populaires que sous les Ming, quelques siècles plus tard.
    • Bien que la plupart des personnages du film, aussi bien principaux que secondaires, portent des vêtements ou des armures dorées, l'or était en fait une couleur à usage exclusif de l'empereur, excluant également sa famille proche. Toute personne bravant l'interdiction pouvait être passible de la peine de mort.
    • Les acteurs portent des armures en plaques. Pourtant, il est peu probable que ce type d'armures ait pu être utilisé tout au long de l'histoire chinoise. Bien que populaires en Occident à partir du XVe siècle, les armures en plaques restreignent sensiblement les mouvements du soldat et, pour cette raison, n'étaient pas utilisées en Chine. On leur préférait les cottes de mailles ou les armures en écailles.
  • Les inexactitudes historiques, en revanche, laissent place à un lyrisme particulier, avec des images que d'aucuns pourraient qualifier de baroques et d'agressives, et une bande son oppressante et bruyante, le tout dans le dessein probable de mettre le spectateur mal à l'aise dans un univers où règnent l'ordre et le paraître.
  • Jay Chou a enregistré la chanson (hanyu pinyin : Júhuā tái, Terrasses de chrysanthèmes), sortie avec son album Still Fantasy pour accompagner le film. Le titre fait évidemment référence aux cours intérieures du palais, complètement remplies de chrysanthèmes à l'occasion de la fête.
  • Le film rapporta 76 millions de dollars au box office.