D'un
point de vue génétique, selon une analyse comparative d'échantillons
d'ADN mitochondrial, les lignées du chiens et du loup se seraient
séparées il y a environ 100 000 ans. Toutefois, cette divergence
pourrait correspondre à celle d'une population de loups ou d'ou plus
tard serait sorti la lignée des chiens. L'analyse d'ADN mitochondrial
ne peut donc pas prouver l'exsistence des chiens il y a 100 000 ans.
Par ailleurs, les plus anciens restes fossiles connus de chien
domestique ont été trouvés dans lesgrottes du Goyet en Belgique et datent de 31 700 ans. L'origine de cette domestication est donc clairement préhistorique. Plus précisément, elle est l'œuvre de groupes de chasseurs du Paléolithique supérieur. En comparaison, le cheval sera domestiqué par des groupes nomades entre 4000 et 3000 avant J.-C. Le chien aurait été simplement apprivoisé parmi d'autres animaux, tels les chacals ou les rongeurs.
Mais c'est le seul maintenu en dépendance, car il aurait montré le plus
d'aptitudes à une socialisation primitive. Des expériences, en cours
depuis une cinquantaine d'années avec des croisements sélectifs de renards
semblent donner des résultats similaires à ceux observés chez le chien
(comportement particulièrement social, pédomorphisme, tempérament
enfantin, etc.).
Dans l'Antiquité, les chiens servaient aux combats (par exemple Irish wolfhound), à la production de viande et étaient aussi supports de croyances et de rites de type religieux.
Plus tard, sous l'Empire romain, ils étaient des animaux de compagnie, des gardiens de troupeaux et utilisés pour la chasse.
Au Moyen Âge, dans les campagnes
et les milieux populaires, les chiens suscitaient des peurs collectives
et faisaient l'objet d'exterminations quotidiennes. Pour la noblesse,
en revanche, ce fut l'âge d'or de la vénerie.
À la Renaissance, la passion des hommes pour la chasse
parvint à conserver une place aux chiens dans la société. La noblesse
considérait le chien comme un signe de puissance et de grandeur. Ceci
permit le développement de races de chiens de compagnie.
Au XIXe siècle, la population de chiens connaît une expansion numérique. Il est devenu un animal commun.
Vers 1855,
les anciennes races de chiens sont reconnues officiellement et leur
type est homogénéisé (fixé) tandis que de nouvelles races créées par
l'homme apparaissent. C'est l'apparition de la cynophilie.
À la Belle Époque, puis entre les deux guerres, les artistes, les écrivains, et les politiciens
choisissent des animaux qui les différencient du commun tel que les
teckels par leurs petites tailles ou encore les caniches pour leurs
poils.