Le squelette de l'éléphant présente des caractéristiques dictées par la masse qu'il doit soutenir : il représente environ 16,5 % de la masse totale de l'animal8, cela signifie que pour un éléphant de 7 tonnes, le squelette pèse 1,5 tonne. Les os de l'éléphant sont spongieux9. Sa cage thoracique, formée de vingt côtes, est arrimée le long de l'épine dorsale8.
L'éléphant possède deux genoux à ses membres postérieurs, qui sont constitués d'un fémur, d'une rotule et de l'association tibia-fibula. Les membres antérieurs, quant à eux, comprennent une scapula, un humérus, et l'association radius-ulna.
L'éléphant marche sur le bout des doigts10,11. Les orteils sont insérés dans le pied, il y en a entre 2 et 512, on voit seulement les ongles11. Cependant on peut voir de trois à cinq ongles en fonction des pieds11. Les pieds antérieurs ont une forme arrondie, alors que les pieds postérieurs ont une forme ovale. Les pieds sont composés de tissus adipeux qui agissent comme des amortisseurs11.
Il est impossible pour un éléphant de sauter, pour des raisons d'ordre biomécanique : il lui faut toujours un pied sur le sol. Cependant il peut courir à une vitesse maximum de 20 km/h (record 24 km/h)13.
Même si on emploie le terme « courir » pour un éléphant, il est à noter que le terme est inapproprié. Il serait plus logique de dire qu’il « marche vite ». En effet, il ne change pas son allure (sa façon de se déplacer) lorsqu’il accélère.
Un éléphant d'Afrique mâle adulte mesure 3,50 mètres au garrot et pèse 5 à 6 tonnes, une femelle adulte mesure 3 mètres de haut au garrot pour une masse de 4 tonnes environ. À la naissance, l'éléphant pèse environ 120 kg. Un éléphant vit en moyenne 60 ans. Le plus grand éléphant connu a été signalé en Angola en 1974 : il s’agissait d’un mâle de 12 tonnes mesurant 4,20 m au garrot, soit un mètre de plus que la moyenne des éléphants africains14.
Des éléphants nains, de la taille d'un grand cochon, ont également peuplé les îles méditerranéennes au cours de la Préhistoire15,16 ; certains sont signalés en Crète jusqu'en 5 000 av. J.-C., voire jusqu’en 3 000 av. J.-C.17,18.
La principale caractéristique des éléphants est leur trompe appelée proboscis. Il s'agit d'un organe nasal (avec une fonction de respiration et de perception des odeurs) allongé qui découle de la fusion de la lèvre supérieure et du nez. La trompe est un organe souple et préhensile leur servant pour porter l'eau et la nourriture à la bouche, tirer ou transporter des objets et pousser des cris.
La trompe comporte entre 100 00019 et 150 00020 muscles ; elle est dépourvue d'os et pèse plus de 100 kg21.
« La trompe se compose de deux longs tuyaux cylindriques, partant de l’ouverture antérieure des fosses nasales. Ces tubes se rétrécissent à la région de l’inter mâchoire, ce qui empêche l’eau pompée par la trompe de pénétrer dans la cavité nasale ; ils offrent ensuite une dilatation, puis se resserrent de nouveau à l’endroit où ils s’ouvrent dans les narines osseuses, et où ils sont couverts par un cartilage nasal ovale. (…) Les tubes sont entourés d’une multitude de faisceaux musculaires, les uns longitudinaux, les autres rayonnant vers la peau et servant à comprimer les premiers. Quelques-uns enfin, mais en moins grand nombre sont circulaires. Cependant il faut distinguer de ces muscles, propres à la trompe, ceux qui servent à mouvoir l’organe en entier. Ces derniers sont comparables aux muscles de la queue. On les distingue en élévateurs et abaisseurs supérieurs et latéraux, qui naissent du front, des os propres du nez et des cartilages, tant de l’os maxillaire supérieur que de l’intermaxillaire »22.
Le bout de la trompe d'un éléphant d'Afrique est en forme d'amande, alors que celle d'un éléphant d'Asie est en forme de poire. L'excroissance à son extrémité a une fonction analogue à un doigt, leur permettant de décortiquer une cacahuète23. Les éléphants ne boivent pas directement par leur trompe, l'effort nécessité pour se pencher jusqu'au sol afin de boire l'eau par la bouche étant trop important, et trop fatiguant... et épuisant, voire impossible lorsque l'eau est en dessous du niveau du sol... ils boivent donc en remplissant le "tuyau" que constitue leur trompe avec l'eau qu'ils aspirent et gardent momentanément dans l'intérieur de leur trompe, puis en en versant ensuite, par gravité, le contenu dans leur bouche19.
L'allongement du museau des proboscidiens anciens à l'origine de l'éléphant serait lié à la croissance continue des incisives (les défenses) et leur augmentation de taille : herbivores concurrencés par les ruminants et les équidés, leur adaptation trophique se traduit alors par un régime de plantes plus fibreuses peu nutritives et une augmentation de taille corrélative, les proboscidiens fourrageant pendant des heures à la recherche aussi bien de végétaux au sol que de feuilles d'arbres24.