Le Requin Pèlerin

   
nourriture

Le requin Pèlerin est presque exclusivement planctonivore (un des seuls requins dans ce cas avec le requin-baleine et le requin grande gueule), ainsi que le montre l'examen du contenu stomacal des animaux actifs à la surface de la mer, où se concentrent le zooplancton dans ses branchiospines spécialisées. En effet, au printemps et en été, il se tient là où se trouvent les bancs de plancton dans des eaux de 11 à 14 °C et nage la bouche ouverte à travers ces bancs, avalant l'eau avec ce qu'elle contient. L'eau ingurgitée ressort par les fentes branchiales et les petits animaux du plancton (notamment Calanus helgolandicus) sont retenus sur le filtre constitué par les branchiospines longues et déliées disposées sur chaque arc branchial. Ils sont ensuite avalés, tandis que l'eau filtrée et expulsée ressort par les fentes branchiales en régénérant l'oxygène du sang. Cependant, il ne se nourrit pas exclusivement de plancton et fait également sa proie des petits poissons grégaires : capelans, maquereaux, sardines, harengs, etc. Des auteurs ont pu « évaluer à 400 kilos environ la quantité de harengs trouvée dans l'estomac d'un adulte » pélagiques d'eau profonde dans l'estomac d'un Pèlerin au . On a également retrouvé des crevettesJapon, ce qui laisse croire que les source mésopélagiques de nourriture existent.
       




























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habitat


Partout dans le monde, les Pèlerins occupent les eaux tempérées des plateaux côtiers, mais sont présents de manière localisée et sont présents au large des côtes de 50 pays. Dans l'Atlantique Nord, les Pèlerins sont observés du sud-est au sud-ouest en passant par le nord, depuis le Sénégal et plusieurs pays d’Europe (y compris en mer Méditerranée), en passant par la Norvège, la Suède et la Russie, jusqu’à l’Islande, le Canada (Terre-Neuve, Nouvelle-Écosse, Nouveau-Brunswick), la côte est des États-Unis et le golfe du Mexique plus à l’ouest. Dans le Pacifique et nord du Nord, les Pèlerins sont également observés du sud-ouest au sud-est avec une pointe septentrionale, depuis le Japon, la Chine et les îles Aléoutiennes, jusqu’à l'Alaska, la Colombie-Britannique et la côte ouest des États-Unis et du Mexique (Baja Californiagolfe de Californie). Le Pèlerin n'a jamais été observé dans les eaux équatoriales

une espèce menacée 

La plus grande menace actuelle pour ce requin est la pêche intensive des pays asiatiques. Néanmoins, hors de l'Asie, les activités de pêche (lorsqu'un Pèlerin s'emmêle dans un filet maillant, il y meurt ou est tué par le pêcheur) et les collisions avec les bateaux sont les facteurs qui menacent le plus les populations de Pèlerins.

En effet, en raison de sa croissance lente, sa longue période de gestation et sa maturité sexuelle tardive, le requin pèlerin se montre incapable d'absorber les pertes occasionnées lors du XXe siècle et présente une faible diversité génétique. Il est ainsi considéré par les scientifiques comme une espèce en voie de disparition. Pour cette raison, le requin pèlerin est inscrit comme « vulnérable » sur la Liste Rouge de l’UICN (Union mondiale pour la nature), en annexe II de la CITES ainsi que dans plusieurs conventions internationales telles que la convention OSPAR pour la protection du milieu marin de l’Atlantique Nord-Est ou la convention de Bonn sur la conservation des espèces.

En France, l'espèce n'est pas protégée. Seuls la pêche et le débarquement sont interdits. Une seule association française travaille à son étude et sa conservation : l'Association pour l'étude et la conservation des sélaciens (APECS), basée à Brest, réalise chaque année un suivi des effectifs à l'échelle nationale.