Historique:

Histoire romaine:
Les régions aux alentours de Londres (aujourd'hui situées à l'intérieur des frontières du Grand Londres) semblent avoir été habitées par des Bretons insulaires depuis les temps préhistoriques, mais aucune trace archéologique n'a été mise au jour au nord du pont de Londres, lieu où la ville est véritablement née et d'où elle s'est développée. Les plus anciennes traces certaines d'installations durables remontent à l'an 43 et sont dues aux Romains qui, suite à la conquête de la Grande-Bretagne par les Romains, y ont bâti une première ville. Ce premier campement était appelé Londinium. Le pont de Londres se trouvait au centre du tout nouveau réseau de routes créé par les Romains et était un lieu de passage privilégié pour traverser la Tamise, ce qui a attiré de nombreux commerçants et ainsi contribué à la croissance de la ville. Londres est vite devenue un important centre d'échange et de commerce, la Tamise permettant d'acheminer facilement des marchandises jusqu'au cœur de la ville

Seulement 18 ans après la fondation de la ville par les Romains, la reine Boadicée, à la tête du peuple celte des Iceni, s'est élevée contre l'invasion romaine et a pris Londres pour cible. Le gouverneur Suetonius Paulinus, alors occupé à exterminer les druides sur l'île d'Anglesey, ne put constituer à temps une armée pour contrer l'invasion celte. La ville fut partiellement évacuée mais des milliers de commerçants furent cependant tués. Londres fut alors totalement pillée et détruite. Des fouilles archéologiques ont permis de mettre au jour la présence de débris brûlés recouvrant des pièces et des poteries datant de 60, à l'intérieur des limites de la ville romaine.

La ville fut rapidement reconstruite et a vite de nouveau prospéré, à l'image du commerce en Grande-Bretagne, et a remplacé Colchester en tant que capitale de la province romaine de Bretagne. Il n'existe cependant pas d'informations permettant de dater et d'expliquer le transfert de la capitale. Vers le IIe siècle, la ville s'est entourée de murailles : le Mur de Londres. Pendant plus d'un millénaire, les frontières de la ville ont été marquées par ce mur qui délimitait une zone largement englobée aujourd'hui par celle de la City. À son apogée au IIIe siècle, la population de Londinium a atteint de 45 000 à 60 000 personnes suivant les sources. Lorsque l'Empire romain a commencé à décliner, les troupes protégeant la ville ont été rappelées sur le continent, Londres a donc également commencé à péricliter et sa population diminua. Il existe peu d'information sur cette période appelée Dark Ages of London (« Les âges sombres de Londres »), mais après le départ des Romains de Bretagne en 410, il est largement établi qu'au Ve siècle, Londres était en ruine et pratiquement abandonnée.

Histoire médiévale:

Après la bataille de Hastings, Guillaume le Conquérant, alors duc de Normandie a été couronné roi d'Angleterre dans la toute nouvelle Abbaye de Westminster, le jour de Noël 1066. Il a accordé certains privilèges aux habitants de Londres tout en construisant un château au sud-est de la ville pour maintenir le contrôle sur la population. Ce château, agrandi par les rois suivants, a servi de résidence royale puis de prison et est aujourd'hui connu sous le nom de Tour de Londres.

En 1097, Guillaume II a commencé la construction du Hall de Westminster, près de l'abbaye du même nom. Ce hall a servi de base au nouveau palais de Westminster, la résidence royale tout au long du Moyen Âge. Westminster est devenu le siège de la cour royale et du gouvernement tandis que la Cité de Londres voisine était un centre d'échange et de commerce et prospérait sous l'autorité de sa propre administration, la Corporation of London. Finalement, les villes aux alentours se sont développées ensemble et ont formé la base du cœur de Londres moderne, remplaçant Winchester en tant que capitale de l'Angleterre au XIIe siècle.

Après la défaite de l'Invincible Armada espagnole en 1588, une certaine stabilité politique en Angleterre a permis à Londres de se développer davantage. En 1603, Jacques VI d'Écosse est monté sur le trône d'Angleterre et a principalement tenté d'unifier les deux pays. Ses lois anticatholiques l'ont cependant rendu très impopulaire et il a été victime d'une tentative d'assassinat le 6 novembre 1605, la fameuse conspiration des poudres.

Des épidémies de peste noire ont, à de nombreuses reprises, touché Londres au début du XVIIe siècle, l'épisode culminant étant la grande peste de Londres de 1665-1666 qui tua environ 20 % de la population. Le grand incendie de 1666 est né dans la cité originale et s'est rapidement répandu à travers les maisons en bois de Londres, détruisant une grande partie de la ville. La reconstruction qui s'en est suivie a duré plus de 10 ans.

Histoire contemporaine:

De 1825 à 1925, Londres est la ville la plus peuplée au monde32. Cette croissance a été accélérée par la construction des premières lignes de chemin de fer à Londres, ce qui a considérablement rapproché les villes avoisinantes. Le réseau ferroviaire s'est rapidement étendu et a permis à ces villes de croître tout en permettant à Londres de s'étendre et d'englober les villages aux alentours (exemple de Kensington). L'apparition des premiers embouteillages en centre-ville a mené à la création, en 1863, du premier système de transport souterrain au monde, le métro de Londres, ce qui a encore accéléré le développement de l'urbanisation 33. Grâce à cette croissance rapide, Londres est devenue une des premières villes à dépasser le million d'habitants et la première à dépasser les cinq millions.

Le gouvernement local de Londres a eu des difficultés à gérer l'expansion rapide de la ville, surtout au niveau des infrastructures. Entre 1855 et 1889, le Metropolitan Board of Works a supervisé la croissance des infrastructures. Il a ensuite été remplacé par le comté de Londres qui été géré par le London County Council de 1889 à 1965 ; ce fut la première assemblée élue au niveau de la ville.

Le Blitz et les bombardements allemands de la Luftwaffe durant la Seconde Guerre mondiale ont tué environ 30 000 personnes34 et détruit de nombreuses habitations et bâtiments dans la ville. La reconstruction dans les années 1950, 60 et 70 a été caractérisée par une absence d'unité architecturale, typique du Londres moderne. En 1965, les limites de Londres ont été modifiées pour tenir compte de l'expansion de la ville en dehors du comté de Londres. Le nouveau territoire agrandi a été nommé Grand Londres et administré par le Greater London Council.

Dans les décennies qui ont suivi la Seconde Guerre mondiale, une large immigration provenant des pays du Commonwealth a fait de Londres une des villes européennes les plus ethniquement cosmopolites. L'intégration des nouveaux immigrants ne s'est pas toujours fait en douceur avec par exemple les émeutes de Brixton dans les années 1980 mais s'est tout de même mieux déroulée que dans d'autres régions britanniques.

Le renouveau économique des années 1980 a rétabli Londres sur le devant de la scène internationale. Cependant, en tant que siège du gouvernement et principale agglomération du Royaume-Uni, la ville a connu de nombreux épisodes terroristes. L'Armée républicaine irlandaise provisoire a tenté de mettre le gouvernement britannique sous pression au sujet des négociations en Irlande du Nord, interrompant fréquemment les activités de la ville avec des alertes à la bombe ou des attentats jusqu'au cessez-le-feu de 1997. Le 7 juillet 2005, une série d'attentats a été perpétrée dans les transports en commun londoniens par des kamikazes islamistes, 24 heures seulement après que l'organisation des Jeux olympiques de 2012 eut été confiée à la ville.

Le grand incendie en 1666:

La capitale anglaise, qui compte à cette époque près de 500.000 habitants, est une métropole active et populeuse, à défaut d'être belle. Elle se relève d'une épidémie de peste qui l'a touchée l'année précédente, en 1665, et provoqué 70.000 décès.

Comme le sinistre a déjà gagné plusieurs maisons, le maire de la ville, sir Thomas Bludworth, est alerté et se rend sur place mais il ne voit pas de raison de s'alarmer outre mesure et laisse les sauveteurs à leur travail. C'est alors que le feu gagne des entrepôts de chanvre et de poix situés à Thames Street, au bord de la Tamise.

L'embrasement de ces entrepôts accélère la propagation de l'incendie le long du fleuve et les sauveteurs sont très vite dépassés. Dix mille maisons et près d'une centaine d'églises sont la proie des flammes. La cathédrale Saint-Paul s'écroule sous le poids de son dôme.

Le roi Charles II Stuart se joint bientôt aux sauveteurs. Des soldats entreprennent de faire sauter les maisons, rue par rue, pour mieux étouffer le feu. Celui-ci s'éteint enfin au bout de six jours. Grâce au sang-froid des habitants, il n'aura en définitive fait que huit victimes. Mais la plus grande partie de la capitale est à reconstruire et 100.000 personnes sont sans abri.                                   

Quand se produit le grand incendie de 1666, Londres bénéficie de la prospérité du royaume et de l'expansion du commerce maritime consécutive à la brève dictature d'Olivier Cromwell. Sa résurrection sera rapide et spectaculaire.

L'architecte Sir Christopher Wren propose une reconstruction ambitieuse avec une refonte complète de l'urbanisme et du tracé des rues. Mais dans cet État en voie de démocratisation qu'est l'Angleterre du XVIIe siècle, le roi doit tenir compte de la volonté populaire.

 Il confie à l'architecte le soin de rebâtir Saint-Paul et d'ériger à Pudding Lane une colonne qui commémore l'événement. Les Londoniens l'appellent tout simplement «The Monument».

Mais le plan d'urbanisme passe à la trappe. Les maisons sont rebâties au même endroit, non plus en bois mais en briques et en tuiles, de manière à mieux résister au feu... Ce qui fait que Londres ne s'honorera jamais des grandes avenues classiques qui caractérisent les capitales des États absolutistes : Paris, Saint-Pétersbourg ou encore Berlin.

En quelques années, Londres réparera les traces du «Grand Incendie», s'offrant même le luxe d'accueillir de nombreux huguenots français chassés de leur pays par la révocation de l'Édit de Nantes.

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