Dans la nature, il n’existe guère d’animaux à sang chaud dont la taille soit inférieure à celle d’une souris. Comment expliquer cette constatation ?
Le sang chaud permet aux animaux de maintenir une température quasi constante indépendamment des fluctuations de température extérieurs. Cette propriété présente un avantage dans la lutte pour la survie mais elle a aussi permit aux mammifères de diversifier les formes du vivant.
La production d’énergie thermique est proportionnelle au volume de l’animal, soit au cube de sa taille. Or la déperdition de cette énergie se fait proportionnellement à la surface de l’animal exposée à l’extérieur. La perte énergétique dépend donc du carré de la taille de l’animal. Ainsi le rapport entre l’énergie produite sur celle perdue est proportionnelle à la taille de l’animal (rapport du cube sur le carré de la taille). Il est donc plus facile pour les animaux de grande taille de maintenir une température constante.
Ce raisonnement se répercute sur la quantité de nourriture consommée par les animaux. En effet, la production d’énergie thermique provient de la nourriture absorbée, digérée puis brûlée. Ainsi les plus gros animaux (baleines, éléphants, etc…), consomment de 2 à 7 % de leur poids en nourriture par jour. En revanche les plus petits mammifères (souris, oiseaux de mer, etc…) mangent l’équivalent de leur propre poids en une journée. Ceci prouve que les plus petits animaux à sang chaud subissent relativement une perte d’énergie thermique plus importante que les plus grands. La conclusion précédente peut être quantifiée sur le graphique suivant : l’énergie utilisée par un animal en kiloJoule par kilo et par jour décroît avec la masse de celui ci (donc avec sa taille).
Finalement il est difficile d’envisager un animal à sang chaud de taille arbitrairement faible car sa consommation de nourriture par jour deviendrait trop importante comparée à sa masse.