description
Tête
Les lions ont des yeux ambre ou jaunes et une truffe noire. Leurs
oreilles, noires au revers, sont arrondies et portent une tache blanche.
Ils possèdent des griffes rétractiles qui sont protégées par des
fourreaux de chair. Leurs canines peuvent atteindre six centimètres de
long.
Leur langue est recouverte de papilles cornées recourbées leur
permettant de saisir la nourriture, mais aussi de se débarrasser des
parasites.
Crinière
Les mâles possèdent une longue crinière le plus souvent brun foncé, mais également dans certains cas, noire, brun clair ou fauve. Les lions du parc national du Tsavo,
sont quant à eux dépourvus de crinières. La crinière apparaît vers
l'âge de trois ans et s'étend des joues jusqu'au-dessus des épaules,
quelquefois aussi sur le ventre et sur la poitrine. La forme et la
couleur des mâles peuvent varier non seulement entre les individus, mais
également chez un même individu au cours de sa vie en fonction de sa
constitution physique.
Une crinière longue et foncée est un indicateur d'une bonne
constitution et d'une grande force de combat, car le statut hormonal et
la nutrition ont des conséquences sur l'épaisseur ainsi que sur la
longueur de la crinière.
Des examens expérimentaux avec des crinières empaillées ont montré que
les femelles réagissent positivement aux modèles avec une crinière
longue et sombre, et que les mâles évitent les modèles aux crinières
prononcées. L'explication en est qu'une crinière foncée et épaisse
constitue un handicap, car elle capte et conserve la chaleur. Les mâles
ainsi handicapé
mais néanmoins « survivants », se révèlent donc être les porteurs de
meilleurs gènes. Cela est avéré par le fait qu'un animal affaibli d'une
manière ou d'une autre présente une crinière plus claire et moins
importante (des changements d'aspect de la crinière ont été observés
chez un même individu au cours du temps)
En pratique, la crinière pourrait être une protection contre les coups de griffes lors de combats contre des mâles rivaux.
Par ailleurs, les dernières recherches ont également prouvé que la
température a aussi un effet important sur la longueur de la crinière,
et les mâles de régions plus froides, même indépendamment de leur
sous-espèce, forment une crinière plus importante que ceux vivant dans
des régions très chaudes. Ainsi, les individus mâles des zoos de régions
au climat plus continental forment le plus souvent une crinière bien
plus importante que celle de leurs congénères restés dans des pays plus
chauds
Chez les lions d'Asie, ainsi que certains spécimens d'Afrique de l'Ouest (au parc de la Pendjari au Bénin
par exemple), la crinière est clairement moins prononcée que chez leurs
cousins d'Afrique, les poils ont la particularité d'être également plus
fins.
Vibrisses
Tout comme les autres félins, le lion a de nombreuses moustaches épaisses, également connues sous le nom de vibrisses
Ces longs poils sensibles aux vibrations aident le lion à se diriger
dans l'obscurité, ou quand son champ visuel est obstrué. La majeure
partie de sa chasse se déroulant la nuit, ils l'aident presque à
« sentir » son chemin dans l'obscurité, le nez vers le ciel, et
ressentant le sol dans l'obscurité la plus totale. Les plus longues
moustaches sont sur sa lèvre supérieure ; ce sont les vibrisses
mystaciales. Les moustaches au-dessus des yeux sont appelées les
vibrisses superciliaires. Il y a également des vibrisses sur l'une ou
l'autre joue, appelées les vibrisses géniales. Les vibrisses peuvent se
développer non seulement sur le visage, mais aussi bien sur le dos des
pattes : ces dernières sont appelées poils de carpelle et sont utilisées
pour ressentir des vibrations terrestres.
Il est possible d'identifier les lions en dénombrant les points noirs
qui mouchettent leur peau au-dessus de leurs babines, à la base des
poils de leurs moustaches.
Corps
Les lions ont une musculature imposante et très développée. Leur
corps est allongé et trapu sur d'épaisses pattes musclées. Celles-ci
permettent de mettre à terre des proies pouvant faire plusieurs fois
leur propre taille. Leur mâchoire est puissante pour être capable de
déchirer l'épaisse peau des proies (telles que les gnoux
et pour rester accrochée sur une proie qui chercherait à faire tomber
le prédateur de son dos. Les muscles des pattes sont également capables
d'infliger de sérieux dommages. Un grand coup de patte d'un lion est
assez puissant pour provoquer la rupture des organes internes et même
pour casser des os.
Couleur du pelage
Leur pelage
court est de couleur sable, jaune-or voire ocre foncé. La face
intérieure des pattes est toujours plus claire, tout comme le ventre,
chamoisé chez le mâle, presque blanc chez la femelle. Les jeunes
lionceaux ont des taches sombres sur l'ensemble du corps, mais qui
disparaissent déjà au cours de la première année. Dans des cas très
rares, ces taches restent encore visibles à l'âge adulte, mais demeurent
insignifiantes, n'étant visibles que de près.
Comme chez lestigres, il existe chez les lions des cas occasionnels de leucistisme ; moins d'une centaine de spécimens dans le monde possèdent cette particularité génétique due à un gène récessif, qui donne une couleur blonde, crème voire blanche au pelage. Le leucistisme est différent de l’albinisme, et ne pose aucun problème direct sur la physiologie de l'animal.
Les yeux conservent leurs pigments et restent le plus souvent de
couleur normale (noisette ou or), mais peuvent également être bleu-gris
ou vert-gris. Les lèvres et les coussinets restent également normalement pigmentés.
Chez le mâle leucistique, la crinière ainsi que l'extrémité de la
queue, normalement sombres voire noires, sont très pâles. Les spécimens
les plus connus sont sans doute les lions blancs de Timbavati en Afrique du Sud, où deux lions blancs sont nés d'une lionne et d'un lion de couleur fauve dans une réserve naturelle privée . Chris McBride a été le premier à les observer en octobre 1975 et a écrit deux livres sur le sujet. En 2005 , deux lionceaux au pelage blanc et aux yeux bleus sont nés dans un parc zoologique à proximité d'Agen et quatre au parc zoologique du Jurque, près de Caen le 20 mai 2007, de deux parents blancs également. Le zzoo de Beauval dans le Loire-et-Cher fut le premier parc français à présenter un couple de lions blancs au public
Il n'existe aucune preuve tangible de l’existence de lions mélanique (noir).
Performances physiques
Il est communément admis que les lionnes sont plus rapides que les
mâles et peuvent atteindre des vitesses maximales proches de 60 km/h , mais cette vitesse ne peut être maintenue que sur de faibles distances.
Communication
Les lions communiquent entre eux par de nombreux moyens. Ce sont des
animaux sociaux et de ce fait la communication est plus développée que
pour les autres félins. Leur communication vocale se compose de
grognements, grondements, sifflements, gémissements, miaulements, et du
célèbre rugissement. Leur os hyoïde
n'est que partiellement ossifié, c'est cette disposition qui leur
permet de rugir, mais de ce fait, ils ne sont pas en mesure de ronronner
à proprement parler ; mais ils le font, comme d'autres fauve par expiration. On l'entend quand deux lions agissent l'un sur l'autre sur une base amicale. Le ronronnement
ne retentit pas comme celui d'un petit chat, mais plutôt comme un
grognement ou un ronflement grave. Le rugissement a diverses
significations, selon la situation dans laquelle il est employé. Rugir
est employé pour délimiter le territoire, appeler les autres membres du
groupe, intimider les rivaux et renforcer le lien « familial » entre les
membres du groupe. Les rugissements du mâle sont plus forts et plus
profonds que ceux de la femelle. Par une puissante expiration, les lions
rugissent, rentrant leurs flancs et gonflant la poitrine, souvent dans
un bas grondement commençant par quelques bas grognements et
gémissements, qui indiquent à d'autres lions qu'un groupe vit dans le
secteur, et de rester en dehors du territoire. Par une nuit claire, il
peut être entendu jusqu'à cinq kilomètres de distance. Les femelles emploient un bas grognement pour appeler leurs petits.
Le langage corporel est d'égale importance. Les lions ont un
cérémonial complexe de salutation au cours duquel ils gémissent
doucement l'un et l'autre, balancent la tête latéralement et gardent la
queue levée vers le haut, voire posée sur le dos de l'autre lion. Comme
certains autres chats, les lions se cognent la tête en se saluant. Le
lèchement de la tête, des épaules et du cou est également un signe
d'affection. Les lions, tout comme d'autres chats sauvages, ont les
oreilles noires avec de grands cercles blancs sur leur dos. Ces grands
cercles blancs permettent d'indiquer l'humeur : quand ils sont fâchés,
les lions et d'autres carnivores étendent leurs oreilles à plat contre
leur tête. Il est difficile de dire si un félin est fâché à distance,
mais si vous voyez les cercles blancs clignotants, vous pouvez savoir à
distance que ce dernier est furieux et qu'il vaut mieux ne pas s'en
approcher. Cela permet d'éviter beaucoup de combats.
Alimentation et chasse
Le lion ne chasse généralement que dans l'obscurité ou aux heures
fraîches du matin ; l'obscurité et les températures plus clémentes
constituent un avantage important. De plus, le lion est inactif de 20 à
21 heures par jour, dont 10 à 15 heures de sieste. Il consomme en moyenne 7 kg de viande par jour.
Toutefois, si la chasse a été bonne et si elle a manqué quelques repas,
la lionne peut avaler jusqu'à 30 kg de viande en une seule fois, tandis
que le mâle peut en avaler jusqu'à 40 kg.Les lions ne chassent que lorsque leur réserve de nourriture est épuisée.
Les proies principales sont les bovidés de grande, moyenne et petite taille :
- grandes antilopes (kobus, cobe de Lechwe, grand koudous, nyalas, hippotrague noirs, oryx, élands, damalisques, bubales, gnous) ;
- antilopes naines (ourébis, dik-diks, steenboks).
Il chasse aussi des buffles, jeunes éléphants, phacochères, zèbres, girafes, lapins,
oiseaux et quelquefois poissons. Dans certaines régions, des lions se
spécialisent même pour un type de proie précis. Ainsi des groupes
importants de lions, d'environ 30 individus, attaquent régulièrement des
éléphants adultes. Dans les zones humides du Savuti et du Linyanti, il arrive même qu'ils s'attaquent à des hippopotames. Mais généralement la plupart des hippopotames, rhinocéros, éléphants sont trop imposants de par leurs statures, en effet les lions fuient généralement les éléphants et rhinocéros en colère.
Les gazelles, les damalisques, les springboks et les impalas
sont des antilopes très rapide à la course et sont généralement exclues
de leurs proies, les lions sont contraints à chasser des animaux plus
lents.
Vers l'âge de deux ans, les lionceaux apprennent l'art de la chasse
et partent à trois ans avec leur mère chasser une première fois.
Dans la savane, milieu ouvert, les lions sont facilement repérables
par leurs proies. De plus, un animal vigoureux peut venir à bout d'un
chasseur solitaire. Un jeune buffle du Cap a été observé luttant avec
une lionne pendant 90 minutes pour ne perdre finalement que sa queue. La
chasse à deux ou à plusieurs offre donc de meilleures chances de succès
et permet des prises imposantes. Les lionnes assurent de 80 à 90 % des
prises lors de la chasse. Les mâles, plus lourds, moins rapides et plus
facilement repérables par leur corpulence et leur crinière, sont moins
efficaces.
Les lionnes et les lions utilisent des techniques différentes selon
le terrain, leurs préférences et les méthodes de défense des proies. La
lionne chasse en général à l'aube ou au crépuscule, ou encore à la
faveur de la nuit. À l'affût, tapie derrière les hautes herbes, elle
attend qu'un animal ait baissé la tête pour brouter, manifeste des
signes d'inattention ou se trouve en position isolée. Elle risque alors
une approche discrète jusqu'à 30 mètres environ, puis elle charge et
projette violemment sa proie à terre. Pesant de tout son poids sur elle,
elle la saisit à la gorge. Trachée et œsophage sectionnés, la victime
meurt en quelques minutes. Les lionnes maintiennent souvent leur proie
par le museau jusqu'à ce que celle-ci étouffe.
Lorsqu'elles chassent en groupe, les lionnes encerclent la proie,
voire le troupeau, et s'en approchent ensemble ; elles rampent à plat
ventre souvent sur plusieurs centaines de mètres jusqu'à leur proie,
auquel cas l'environnement est utilisé le plus intelligemment possible
pour se camoufler. Lorsqu'une distance d'environ 30 mètres est atteinte,
alors la proie est chargée. Chaque bond fait environ 6 mètres de long
et peut atteindre le double en longueur et quatre mètres en hauteur . La proie est alors tuée par une forte morsure à la nuque ou au cou de façon à atteindre la veine jugulaire ou la carotide.
Comme les lionnes chassent dans des espaces ouverts, la chasse
commune augmente la chance de frapper avec succès une proie. Elles se
renvoient aussi la proie entre elles. En outre, la proie dans le groupe
peut être défendue plus facilement contre des voleurs comme les lycaons et les hyènes tachetées.
Le pourcentage de tentatives réussies varie également selon l'espèce
pourchassée : environ 14 % s'il s'agit d'antilopes (damalisques, cobes,
koudous, élands, bubales, oryx), 38 % pour les zèbres et les gnous et
47 % pour les phacochères. La chasse nocturne se solde par 33 % de
succès, contre 21 % pour la chasse diurne, et les attaques dans les
buissons (41 %) ont 3,5 fois plus de chances de réussir que les attaques
en terrain découvert (12 %) - d'après des études .
En période de sècheresse, les lions mangent même des animaux morts de
maladie ou des restes d'autres prédateurs. Dans le parc du Serengueti en
Tanzanie, lorsque la plupart des ongulés ont migré à la recherche
d'herbes tendres et d'eau, les lions s'attaquent aux animaux sédentaires :
girafes, phacochères, petits mammifères (antilopes naines, lapins),
oiseaux, serpents ou jeunes crocodiles. Les nuits de saisons sèches, les
lionnes chassent parfois les impalas à la nuit tombée, des antilopes sédentaires très rapides et vigilantes la journée, qui vivent dans un milieu boisé.
Les mâles du groupe ne participent qu'exceptionnellement à la chasse,
par exemple si des proies très grandes sont attaquées comme des
buffles, des girafes ou des éléphants préadultes ; leur principal rôle
est de protéger la troupe des autres lions. Après un succès, la
hiérarchie du groupe entre en application : le mâle peut manger en
premier ; suivent ensuite les femelles haut placées et enfin les petits.
Il y a rarement, auprès du cadavre, des luttes de rang où les membres
du groupe s'infligent d'importantes blessures.
Souvent, les lions sont amenés à manger des charognes.
Les lions mâles qui ont été chassés d'un clan sont contraints de se
nourrir exclusivement de ce type d'alimentation. Cela les amène à
chasser de leur butin d'autres animaux charognards comme les léopards. Souvent, le lion doit aussi chasser les hyènes tachetées de leur proie.
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