alimentation

      nourriture industrielie

La plupart des aliments achetés en magasin le sont sous forme sèche, appelés croquettes, ou sous forme humide, en conserve ou en barquette. Plusieurs fabricants vendent également de la nourriture crue congelée ou des ingrédients mixés pour les propriétaires nourrissant leur chat selon le régime « RAW feeding ». Il existe une très grande variété de produits de différentes qualités destinés à chaque tranche d’âge du chat, à sa race, à son activité physique, entièrement biologiques, etc.

Il existe également des aliments spécialisés pour les chats souffrants de problèmes médicaux comme l’insuffisance rénale ou l’obésité. Ces aliments, sous forme sèche ou humide, sont disponibles uniquement auprès des vétérinaires ou en pharmacie.

L’alimentation industrielle animale représente un marché important appelé communément « marché du Pet food ».

Un bon nombre d’aliments industriels bas de gamme contiennent également des minéraux en quantité trop élevée ainsi que beaucoup de sel, causant chez certains chats des problèmes urinaires et rénaux.

Nourriture sèche

La nourriture sèche, communément appelée « croquette » ou granulés (8 à 10 % d’humidité) est généralement faite par extrusion de la viande à haute pression et haute température. Elle peut alors être complétée par d’autres ingrédients et recouverte de graisse pour en augmenter le goût[2].

La plupart des grandes marques d’alimentation pour chats utilisent comme ingrédient principal des céréales et des sous-produits animaux. Les marques dites « premium », « holistiques » ou « naturelles » sont préparées avec peu ou pas de céréales et de la viande de meilleure qualité pour un plus grand pourcentage de protéines. Cependant, les marques sans céréales contiennent quand même des glucides provenant par exemple de pommes de terre ou de tapioca : l’amidon de ces ingrédients est en effet nécessaire pour permettre à la croquette de garder sa forme. Les chats n’en ont pas nécessairement besoin car l’organisme félin préfère créer du glucose à partir de protéines[3]. Depuis l’apparition de viande de bœuf infectée par la maladie de la vache folle, les parties à risques sont interdites dans l’alimentation pour animaux de compagnie dans certains pays comme la France et le Japon.

Des études comparatives conduites par des chercheurs japonais ont montré que la viande est beaucoup plus digeste et d’une meilleure valeur nutritionnelle dans les aliments secs que sous d’autres formes de protéines végétales. Le gluten de maïs est celui qui a la plus mauvaise valeur nutritive[4],[5],[6]. Les mêmes études ont montré que les chats nourris avec des aliments secs sécrétaient de l’urine alcaline. Le pH de l’urine est impliqué dans la formation de cristaux de struvites et beaucoup de fabricants rajoutent à la composition de leurs croquettes des acidifiants d’urine. Cependant, cette pratique peut mener à la formation de cristaux d’oxalate de calcium et il semblerait donc que la consommation d’eau soit un facteur crucial pour la prévention de ces maladies[7].

La nourriture sèche est moins chère et plus facile d'utilisation que la nourriture humide. En effet, la nourriture sèche peut être laissée dans l’écuelle du chat pendant plusieurs jours, tandis que la nourriture humide pourrit ou devient dégoûtante après plusieurs heures. Il faut toutefois noter que la nourriture sèche, si elle a été pulvérisée de graisse, peut devenir rance et s’oxyder. Une alimentation en libre-service, bien que plus naturelle, peut aussi, dans certains cas, conduire à manger avec excès et entraîner à terme de l’obésité[8]. La nourriture sèche prévient les problèmes de tartre lorsque le chat la croque, par frottement sur la dent. Cependant, cet avantage a été contesté[9].

Nourriture humide

La nourriture humide (75 à 78 % d’humidité) se présente généralement sous la forme de conserves ou de barquettes de 70 g à 400 g. Certains fabricants commercialisent également la nourriture sous forme des poches ou sachets. Ces repas sont composés en grande partie de sous-produits animaux ou, pour les marques dites de qualité supérieure, de viande de qualité égale à celle destinée à l’alimentation humaine. Les différents aliments sont broyés et mélangés, puis sont mis en boîte pour une pâtée ou subissent une étape supplémentaire de pré-cuisson pour les gelées et les bouchées en sauce. La nourriture humide est systématiquement stérilisée ou pasteurisée[10].

L’importante teneur en eau de cette alimentation est présentée comme bénéfique pour la santé par les propriétaires et les vétérinaires qui recommandent un régime constitué en grande partie ou en totalité de nourriture humide. La nourriture humide contient généralement moins de céréales et de glucides. Cependant, beaucoup de ces repas sont composés principalement de poissons, qui contiennent beaucoup d’acides gras insaturés, et dont la consommation peut causer une inflammation des tissus adipeux[11]. En comparaison à la nourriture sèche, la nourriture humide peut réduire les probabilités de problèmes urinaires[12],[13], de diabète, d’insuffisance rénale[14], de constipation et d’obésité.

Les conserves dans lesquelles est conservée la nourriture humide peuvent aussi jouer un rôle dans le développement de l’hyperthyroïdie chez le chat[15]. Cela serait causé par le bisphénol A entrant dans la composition des conserves et contaminant la viande à son contact. Il est ainsi conseillé de placer la nourriture humide dans un récipient réutilisable pour éviter la contamination[16].

Nourriture ménagère et Raw feeding

Certains propriétaires d’animaux préfèrent préparer eux-mêmes la nourriture. Cette alimentation contient généralement de la viande crue ou cuite, des os, des légumes et des suppléments de taurine ou d’autres nutriments.

La malnutrition a été constatée chez les chats nourris selon un régime dit « naturel », « organique » ou végétarien par des propriétaires utilisant des recettes basées sur une moyenne de nutriments nécessaires et non une recette personnalisée. Puisque la comestibilité, la digestibilité et la sécurité de ces recettes n’ont pas été testées de façon appropriée ou scientifique, il est difficile de ranger dans le même panier tous ces régimes dits « maison ». Généralement, la plupart des formulations contiennent des protéines et du phosphore en excès, et n'apportent pas assez de calcium, de vitamine E et de microminéraux comme le cuivre, le zinc et le potassium. La valeur énergétique de ces régimes est également déséquilibrée par rapport aux autres nutriments. Les préparations de nourriture « maison », qui ne sont pas déséquilibrées en graisses et en énergie, contiennent généralement de l’huile végétale qui n’est pas digérée par le chat : l’animal aura tendance à manger moins et il n’aura pas un nombre suffisant de calories au quotidien. Les rations ménagères sont donc rarement équilibrées en minéraux et vitamines[17].

Les chats nourris exclusivement de poissons d’eau douce crus peuvent développer une carence en vitamine B1, ceux nourris avec du foie peuvent développer une toxicité à la vitamine A.

Allergie alimentaire 

Prurit dus à une allergie alimentaire.

L’allergie alimentaire est une maladie non saisonnière causant des perturbations cutanées et gastro-intestinales. Le principal symptôme est généralement du prurit, souvent résistant aux traitements anti-inflammatoires stéroïdiens. La prévalence exacte de l’allergie alimentaire chez le chat reste inconnue, il n’y a ni prédilection de sexe, d’âge ou de race bien que certaines races soient touchées de façon plus fréquente.

Avant de montrer des signes cliniques d’allergies, les chats ont généralement été nourris pendant au moins deux ans avec une alimentation contenant l’ingrédient incriminé, bien qu’il y ait déjà eu des cas d’animaux atteints de moins d’un an. Dans 20 à 30 % des cas, les animaux présentent simultanément d’autres signes allergiques (atopie, allergie cutanée aux puces, eczéma).

Un diagnostic fiable peut seulement être posé après avoir éliminé successivement de l’alimentation tous les ingrédients suspectés. Un test cutané est nécessaire pour détecter l’ingrédient causant l’allergie. Le traitement consiste en la suppression de l’ingrédient de l’alimentation de l’animal[36].


retour