son  mode  de  vie

Le renard est un animal nocturne et crépusculaire, parfois diurne en été quand il n'est pas dérangé. Dans les agglomérations, il est actif la nuit si le trafic est faible. C'est un piètre grimpeur, mais un excellent marcheur. En général, il trotte à une vitesse variant de 6 à 13 km/h mais peut foncer à 60 km/h sur de brèves distances. Il saute ou nage également sans difficultés.

C'est un animal social qui vit souvent en clan, composé d'un mâle pour plusieurs femelles (maximum six). Ces femelles sont probablement apparentées et il s'établit entre elles une hiérarchie, les dominantes pouvant être les seules à se reproduire. Lorsque plusieurs femelles d'un groupe mettent bas simultanément, elles peuvent réunir leurs petits et les allaiter collectivement. Celles qui ne se reproduisent pas peuvent servir d'aides en gardant les jeunes, les nourrissant et en jouant avec eux.

C'est un coureur endurant et compétent qui chasse généralement seul. La surface parcourue dépend de l'abondance des proies, des emplacements disponibles pour le terrier et de la structure du paysage. Si quelques proies sont tuées en trop, le renard les cache et se souvient fort bien de l'emplacement où il les a mises ; il s'agit là d'une adaptation à l'irrégularité des ressources alimentaires.


Son territoire varie de 50 à 600 ha, qu'il marque avec ses crottes et son urine ou avec la sécrétion des glandes situées entre les doigts de ses pattes. Ces empreintes olfactives, outre le fait d'informer ses congénères sur son domaine vital, facilitent l'orientation du renard qui les a émises durant la nuit. Ce marquage odorant est déposé de façon visible dans le territoire, mais surtout dans les lieux fréquentés et notamment le long des chemins. Mâles et femelles lèvent la patte, mais le marquage avec l'urine est parfois le fait des seules femelles dominantes. Les femelles dominées et les jeunes des deux sexes s'accroupissent pour uriner. Le mâle projette parfois son urine sur d'autres membres du groupe, surtout sur les femelles.

Le renard dispose de nombreux types de communications vocales extrêmement élaborées. On peut l'entendre crier, cliqueter, glapir, japper, ou aboyer. Au moins 28 émissions vocales différentes ont été dénombrées. On parvient même à distinguer certains renards à leur voix. Plusieurs sujets peuvent donner de la voix simultanément. Un aboiement brusque et monosyllabique est utilisé en signe d'avertissement pour les jeunes lorsqu'un danger a été repéré. Les cris aigus sont attribués aux femelles mais les mâles crient aussi parfois, surtout pendant le rut en janvier-février. Les cliquètements manifestent l'agressivité et les gémissements traduisent la soumission.

Le renard utilise également les expressions de son corps pour communiquer avec ses semblables. La position des oreilles, de la queue, du corps et diverses expressions indiquent l'humeur de l'animal. La gueule largement ouvertes, les lèvres retroussées et les oreilles abaissées latéralement constituent, chez le renard roux comme chez le chien domestique, un signal menaçant. La soumission extrême se manifeste par les oreilles rabattues en arrière, la gueule ouverte et lèvres rétractées mais non retroussées. La queue agitée de gauche à droite témoigne du salut d'un dominé à un dominant. Lors des disputes, le dos est voûté et l'arrière-train est tourné vers l'agresseur qui arrive. Si la bagarre se déclare, les deux combattants se dressent sur leurs pattes postérieures en poussant mutuellement aux épaules avec leurs pattes antérieures, la gueule ouverte.

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