Animeaux


Ane sauvage

Habitat
Groupe d'ânes sauvages equus asinus

Equus asinus vit sur les terrains escarpés et rocheux en petits groupes de 10 à 30 individus et se montre très farouche.

Espèce paléotropicale que l'on trouve encore en Algérie dans le Hoggar et sur le Tassili des Ajjers, au sud-est de l'Egypte et au nord-est du Soudan.

Morphologie
Equus asinus Groupe de equus asinus
L'àne sauvage est un animal qui mesure 110 cm au garot et pèse entre 120 et 180 kilos.

Le pelage va du gris clair à l'isabelle, le ventre et l'intérieur des membres sont blancs, la crinière et l'extrémitée de la queue sont noires, le museau et le tour des yeux sont blancs, une bande noire est située sur les épaules. Les oreilles blanches à l'intérieur sont grises à l'extérieur.

Reproduction

Les femelles ont une gestation de 10 mois et n'ont en général qu'un seul petit par portée, la longévité est de 40 ans en captivité.

Nourriture
Les ânes sauvages sont herbivores et se nourrissent le jour.

Photos prises dans la région d'Ideles en Algérie au mois de décembre.


Gazelle dorcas
Habitat
Groupe de Gazella dorcas Groupe de Gazella dorcas

Gazella dorcas est le plus petit des bovidés sahariens, elle est active le jour en dehors des heures trop chaudes pendant lesquelles elle aime se reposer à l'ombre d'un acacia ou d'un Maerua crassifolia.

Espèce saharo-arabique, elle vit dans tout le Sahara à l'exception du centre de la Mauritanie.

Les gazelles dorcas vivent en petits groupes de quelques individus aussi bien dans les oueds, les dunes que les zones rocheuses.

Morphologie
Gazelle dorcas Gazella dorcas mâle
La gazelle dorcas est petite, elle ne mesure que 65 cm au garot et pèse au plus 20 kilos.

Le ventre et la croupe sont blancs, la queue est noire, le reste du pelage est fauve avec une bande plus foncée délimitant les zones ventrale et dorsale. Cette zone foncée n'est pas toujours visible sur les animaux qui sont éloignés du point d'observation, de plus cette zone foncée peut être confondue avec une ombre. Un trait foncé part du coin de l'œil vers la narine comme un trait de maquillage. Les grandes oreilles blanches à l'intérieur sont veinées de noir.

Les cornes des mâles sont en forme de lyre alors que celles des femelles sont presque droites.

Les gazelles dorcas courent très vite, elles peuvent atteindre la vitesse de 80 km/heure. Dès qu'elles sont effrayées elles détalent pour se mettre hors de portée de ce qui leur paraît être un danger.

Gazelles dorcas prenant la fuite Gazella dorcas bondissant
Reproduction

A la saison des amours les mâles combattent pour se constituer un petit harem. Les accouplements ont lieu sur une période d'environ 3 mois, la gestation dure entre 160 et 180 jours, il n'y a qu'un seul petit par portée. Le petit est d'abord laissé par sa mère tout seul à l'ombre d'un arbre, elle vient le nourrir plusieurs fois par jour.

Nourriture
Les gazelles dorcas sont herbivores, elles consomment des graminées, diverses plantes basses et également les feuilles d'arbres comme les acacias. Elles peuvent se passer d'eau pendant très longtemps trouvant l'eau dans les plantes, dans le nord du Sahara certaines gazelles peuvent complètement se passer d'eau.

Photos prises dans la région de Tadant en Algérie au mois de mai.

Liens

www.kbinirsnb.be Royal Belgian Institute of Natural Sciences - Action Concertée- Antilopes Sahélo-Sahariennes

Ultimate Ungulate Page en anglais avec carte de répartition de Gazella dorcas


Le dromadaire
Habitat
L'ancêtre du dromadaire actuel serait apparu en Amérique il y a 50 millions d'années. Il y a 25 000 ans, un groupe de camélidés aurait rejoint l'Asie en traversant le détroit de Béring qui était gelé.
Les camélidés restés sur place seraient devenus les lamas, vigognes et guanaco.
Le groupe parti en Asie donnera deux espèces : le chameau de Bactiane qui a deux bosses et des longs poils et vit dans les déserts froids d'Asie centrale, et notre dromadaire parti vers l'ouest et le soleil.
Dromadaires - Peintures de Tin Imbraren - Tassili N'Ajjer A son arrivée en Arabie 2000 ans avant JC sa vie change : Il est domestiqué ! Il continue son chemin vers l'ouest et arrive dans le Sahara, une longue collaboration avec les nomades va commencer.
Aujourd'hui, les dromadaires sont présents dans les régions arides du Moyen-Orient au nord de l'Inde et dans les régions arides d'Afrique dont le Sahara.
Ils ont été introduits dans les zones arides d'Australie où certains sont redevenus sauvages.
Morphologie
Dromadaire Le dromadaire est un grand mammifère mesurant 1,80 à 2 mètres à la hauteur des épaules, pesant entre 300 et 690 kilos, les mâles sont 10% plus lourds que les femelles et pèsent entre 400 et 600 kilos, ils les dépassent d'environ 10 cm aux épaules. Le dromadaire a de longues pattes, un long cou incurvé et une bosse sur le dos qui contient un tissu fibreux rempli de graisse servant de garde-manger pour les périodes de disette, le poids de la bosse peut atteindre 9 à 14 kg. Si la bosse penche d'un côté c'est que le dromadaire a entammé sa réserve de graisse et qu'il ne trouve pas d'herbe à son goût.
Les dromadaires sont de couleur beige, caramel, gris ou sable, les variations de couleur pouvent varier du blanc au noir.
Le dromadaire a de longs poils sur le dos, le cou et la bosse.
Les lèvres du dromadaire sont fines pour consommer facilement les plantes épineuses telles que les acacias.
Le pied est composé d'un coussinet élastique qui amorti les chocs, à l'avant les deux orteils ont de gros ongles. Cette semelle antidérapante fonctionne bien sur le sable et sur les roches plates, mais moins bien pour la marche dans les rochers où le dromadaire se blesse facilement car il est difficile pour un animal de cette taille de voir où il met les pieds, il ramène sa patte arrière un peu en avant de là où il avait posé sa patte avant et non exactement où il l'avait posée, ce qui rend difficile la marche dans les rochers. Spontanément un dromadaire évite les zones à trop forte pente et les rochers. Il n'ira que conduit par l'homme.

Vidéo : comment marche le dromadaire (312 Ko)

Adaptation au désert
Dromadaire Les yeux sont protégés du vent de sable et de la poussière par une double rangée de cils.
Le dromadaire ferme ses narines en cas de vent de sable.
Pour éviter de perdre de l'eau par la transpiration, le dromadaire adapte la température de son corps à la température extérieure pouvant la faire varier entre 34 et 41,7 degrés Celsius, quand la température augmente, la température du corps du dromadaire monte ce qui lui évite de transpirer pour refroidir son corps.
La bosse du dromadaire qui contient de la graisse est également une source d'eau. Quand cette graisse est utilisée en ration de secours, il y a production de 2 litres d'eau par kilogramme de graisse consommée, cette production d'eau supérieure en poids à la graisse consommée s'explique par un phénomène chimique : pour faire de l'eau il faut de l'hydrogène et de l'oxygène, la décomposition de la graisse produit de l'hydrogène et l'oxygène est apporté par la respiration. La graisse mettra ensuite plusieurs mois à se reconstituer et à condition que le dromadaire soit au repos et trouve un bon pâturage.
Les dromadaires peuvent supporter une déshydratation supérieure à 30 %, une désydratation de 15 % étant mortelle pour les autres mammifères.
Les dromadaires peuvent se réhydrater très rapidement : ils peuvent boire 100 litres d'eau en 10 minutes, situation mortelle pour tout autre mammifère.
On dit qu'un dromadaire détecterait une présence d'eau éloignée de 100 km. Cela est vrai s'il est loin de son lieu de vie habituel, car sinon il cherche à y retourner, certain d'y trouver eau et nourriture abondante.
Reproduction
Traces sur le sable A la saison des amours, les mâles font la cour aux femelles en tordant leur bouche, secouant leur tête et émettant des sons. Les mâles cherchent à faire chuter les autres prétendants.
Les femelles sont matures vers 3 ans, et les mâles vers 4 à 5 ans. Les naissances ont lieu l'hiver ou pendant la saison des pluies, la présence de nourriture étant nécessaire pour permettre aux femelles de nourrir leurs petits. La gestation dure 370 à 440 jours, il y a un seul petit par portée, il suivra sa mère pendant 1 à 2 ans.
Les dromadaires vivent de 40 à 50 ans.
Nourriture
Dromadaires broutant un tamaris Les dromadaires sont herbivores, ils mangent des plantes épineuses, des herbes sèches, et des plantes alophytes (plantes salées).
Les dromadaires mangent aussi plein d'autres choses : les épluchures, du grain et du pain. Certains propriétaires achètent même du pain pour les nourrir !
Si la végétation est bien verte le dromadaire peut se passer de boire, trouvant dans les plantes l'eau suffisante pour son métabolisme.
Les besoins en sel du dromadaire sont très importants, le sel lui permettant de stocker et fixer l'eau, il lui faut 6 à 8 fois plus de sel qu'un autre animal, la consommation d'un tiers de plantes salées apporte le sel. Parmi les plantes alophytes on peut citer Atriplex halimus, mais il ne faut pas en abuser, car au bout de quinze jours de consommation le dromadaire commence à gonfler.
Un dromadaire peut atteindre les branches d'un arbre jusqu'à une hauteur de 3,5 mètres.
Un dromadaire ne consomme que quelques feuilles d'une plante, puis il part vers une autre plante. Cette conduite préserve la croissance des plantes et évite au dromadaire d'être malade s'il consommait une plante toxique Dromadaire broutant Rhus tripartita car beaucoup de plantes sont toxiques et mortelles pour lui.
Le laurier-rose est par exemple très toxique et peut tuer un dromadaire en quelques heures. Pour écœurer leur dromadaire des lauriers-roses, les touaregs de Djanet font brûler des feuilles de laurier-rose puis font inhaler la fumée au dromadaire, ils lui ferment les narines pour que la fumée monte dans la tête, cela est très désagréable ! Ainsi éduqué un dromadaire ne toucherait plus jamais à un laurier-rose de sa vie !



                                                                                                                                                    

Goundis
Famille Ctenodactylidae
Les goundis sont des rongeurs qui ressemblent à des cobayes avec un corps compact. Les oreilles sont petites et rondes, elles laissent voir l'intérieur noir. La queue est une petite houppe que le goundi tient relevée.
Massoutiera mzabi - Le goundi du Mzab
Goundi du Mzab Goundi du Mzab
Goundi du Mzab

Seul représentant du genre Massoutiera, le Goundi du Mzab est un endémique saharien. On le rencontre du Mzab (Nord de l'Algérie) à l'Aïr au sud (Niger) et plus à l'est au Tibesti.

Goundi de petite taille vivant dans les zones rocheuses dont la biologie est mal connue. Son activité est diurne en hiver pour devenir nocturne pendant la saison chaude.

Photos prises en janvier sur le Tassili des Ajjers (Algérie) près de Tamrit. Ce goundi est sorti après la pluie pour se mettre au soleil.

Fauvette
Famille Sylvidae

La famille des Sylvidae comporte des petits passereaux insectivores et migrateurs. Les sexes sont généralement semblables, les jeunes ressemblent aux adultes.

Phylloscopus trochilus - Pouillot fitis
Phylloscopus trochilus Phylloscopus trochilus

La couleur du dessus est brun verdâtre, le dessous étant blanc jaunâtre. Pattes généralement de couleur brun-rougeâtre. Entrouve sa queue échancrée.

Visible au printemps et en automne pendant la période de migration.

C'est le Sibibi des touaregs.

Photos prises dans le Tassli N'Ajjer au mois de mai - Sahara Central - Algérie.

Sylvia communis - Fauvette grisette
Sylvia communis

Cet oiseau est sorti de la broussaille au pied de l'acacia où nous faisions la pause du midi. Etait-il là depuis quelques temps ? A peine sorti, il s'est installé sur la première branche basse et s'est assoupi.

Visible au printemps et en automne pendant la période de migration.

Photo prise dans le Tassili N'Ajjer - Sahara Central - Algérie.

Grives et Traquets

Grives, merles, traquets, rossignols, rouge-gorges

Famille Turdidae

La famille des Turdidae est une vaste famille comportant à la fois de petites espèces comme les traquets, rossignols et rouge-gorge et de grandes espèces comme les grives et merles.

Ce sont des insectivores et frugivores.

Oenanthe - Traquets
Petits passereaux, le croupion est généralement blanc, la queue souvent blanche avec un dessin noir en T. Vol rapide.
Oenanthe leucopyga - Traquet à tête blanche
moula-moula mâle moula-moula femelle

C'est l'oiseau du désert par excellence : le moula-moula. De nombreuses histoires touarègues le mettent en scène.

Oiseau tout noir sauf le croupion. Le dessus de la tête du mâle est blanc. Les jeunes mâles ont la tête toute noire. Les femelles sont noir teinté de brun. Les ailes du T sur la queue sont peu marquées.

Dans les déserts rocheux où il vient se poser sur l'acacia sous lequel on fait la sieste, part dès qu'on l'approche. Il reste toujours à quelques mètres.

Mâle : Erg Admer - Sahara Central - Algérie.
Femelle : Région de Tadant - Sahara Central - Algérie.


Cratéropes
Famille Timaliidae

La famille des Timaliidae ne comporte qu'une seule espèce en Afrique du Nord. Ces oiseaux volent mal car ils ont des ailes courtes et arrondies.

La queue est longue, les deux sexes sont semblables.

Turdoides fulvus - Cratérope fauve
turdoides fulvus turdoides fulvus

Oiseau de couleur brun roussâtre sur le dessus et clair rosé dessous avec la gorge blanche. Le bec foncé est un peu incurvé, les pattes sont brun-orange clair avec les doigts gris.

Chant : "piou" (une douzaine de notes sifflées), cri : "pip" (trilles).

Dans les déserts, semi-déserts, oasis, marche en sautillant. L'oiseau photographié est venu picorer sous l'acacia où nous déjeunions.

Photos prises à Essendilène, Erg Admer - Sahara Central - Algérie.

 Corbeaux


Famille Corvidae

Les Corvidae sont de grands passereaux qui nichent dans les arbres, sur les rochers ou dans un trou. Ils ne chantent pas. Leur bec est généralement très robuste. Les sexes sont d'aspect semblable, les jeunes ressemblent aux adultes.

Corvus ruficollis - Corbeau brun
Corvus ruficollis Corvus ruficollis

Il ressemble au Grand corbeau, son bec est moins fort, ses ailes sont plus longues et atteignent presque le bout de la queue, il est de taille plus petite. Le cou et la nuque sont de teinte brunâtre mais cela n'est pas évident à voir de loin.

En Afrique du Nord il est présent dans les déserts, semi-déserts, oueds, savanes.

Photos prises dans l'Erg Admer - Sahara Central - Algérie

Corvus ruficollis Corvus ruficollis





                                                                                                                                                   
 Le fouette-queue

Uromastyx alfredschmidti - Le fouette-queue ou dob

Habitat
Uromastyx alfredschmidti Uromastyx alfredschmidti, plus connu sous le nom de fouette-queue ou de dob en arabe, vit exclusivement dans le Tassili n'Ajjer en Algérie, la région mitoyenne de la Libye et l'Akakus (sud-est de la Libye).
Il habite la hamada, qui désigne une zone désertique comportant des rochers, cela lui permet de trouver de la fraîcheur et les plantes dont il se nourrit. Il passe la plus grande partie de son temps dans son terrier où il vit seul.
Le terrier est creusé sous une roche plate ou sous un tas de pierres, il a une seule entrée qui amène dans une galerie pouvant atteindre plus de 2 mètres de longueur et d'environ 1 mètre de profondeur. Le fond du terrier est ainsi à l'abri de la chaleur. C'est un animal diurne, le matin, Uromastyx alfredschmidti passe de longs moments au soleil à l'entrée de son terrier pour se réchauffer puis il part se nourrir.
Morphologie
Main d'un dob Uromastyx alfredschmidti a de courtes pattes ce qui fait qu'il avance au ras du sol. Ses pattes sont musclées, ses doigts sont longs et munis d'ongles. Sa tête est petite et ronde, il a de petits yeux. Le corps est gros et flasque, la queue est très lourde et recouverte d'épines. Uromastyx alfredschmidti utilise sa queue épineuse pour se défendre contre les attaques des serpents.
A l'âge adulte, Uromastyx alfredschmidti mesure jusqu'à 40 cm de long, la queue en constituant la moitié. Il pèse jusqu'à 3 kg.
Les femelles sont légèrement plus petite que les mâles. A moins de chercher l'hémipénis chez le mâle qui est une proéminence derrière son cloaque, il n'est pas facile de distinguer un mâle d'une femelle, il y a peu de dimorphisme sexuel, tout au plus constate-t-on que le mâle a la tête et la base de la queue Queue d'un dobplus large que la femelle et que ses couleurs sont plus vives, les mâles sont souvent plus foncés que les femelles et plutôt noirs, les femelles pouvant avoir le ventre presque blanc.
Les touaregs ont une technique bien à eux pour distinguer un mâle d'une femelle chez les jeunes animaux : en mettant l'animal sur le dos, s'il s'agit d'une femelle elle reste immobile.
Les Uromastyx alfredschmidti sont de couleur variable, en général en relation avec leur habitat. On constate que les animaux qui ont froid on tendance à avoir des couleurs sombres.
Uromastyx alfredschmidti vit en moyenne 10 à 15 ans et exceptionnellement une trentaine d'années.
Différences morphologiques entre espèces d'Uromastyx
Différences morphologiques entre Uromastyx acanthinura (plus au nord), Uromastyx geyri (plus à l'ouest) et Uromastyx alfredschmidti (Tassili n'Ajjer) :

La queue des Uromastyx alfredschmidti et Uromastyx geyri est longue et fuselée alors qu'elle est trapue et large chez Uromastyx acanthinura.
Il existe sur les flancs d'Uromastyx alfredschmidti et Uromastyx geyri des tubercules épineux.
Uromastyx geyri est plus petit et plus coloré que Uromastyx alfredschmidti.
Reproduction
Jeune dob La femelle est ovipare, la saison des amours commence en mai et une quinzaine d'œufs sont pondus en juin-juillet. La femelle cesse de s'alimenter une semaine ou deux avant la ponte. L'incubation dure environ trois mois, les bébés naissant en septembre.
Nourriture
Uromastyx alfredschmidti est omnivore, mais à l'âge adulte il n'est pratiquement plus qu'herbivore. Il se nourrit de plantes comme les Artemisia. Il ne boit pas, il trouve l'eau dont il a besoin dans les plantes qu'il consomme.

Margouillat

Agama agama - Margouillat ou agame des colons

Habitat
Agama agama sur un rocher Agama agama, plus connu sous le nom de Margouillat vit dans les terrains rocheux, il est actif le jour et passe la nuit dans un terrier ou dans un arbuste. Les mâles aiment se percher sur un tas de pierre ou un rocher pour surveiller leur territoire.
On le rencontre dans toute l'Afrique au sud du Sahara, et au Sahara en Algérie dans le Hoggar et le Tassili n'Ajjer, au Mali dans l'Adrar des Iforas, en Egypte à l'est du Nil, au sud-est du Niger, au nord du Soudan et le long de la Mer Rouge.
Morphologie
Agama agama sur un rocher Agama agama est un lézard de grande dimension, pouvant atteindre jusqu'à 40 cm de longueur totale, la queue mesurant 26 cm. Il est recouvert d'écailles de taille égale, de quelques formations épineuses sur la nuque et autour des tympans, le corps est cylindrique, les membres sont bien developpés, les doigts sont longs et munis d'ongles.
Il y a un dimorphisme sexuel, les mâles sont plus grands, leur queue est comprimée latéralement, la coloration est différente.
La coloration des màles varie du brun au bleu noir, la tête et le milieu de la queue étant jaune ou orangé. Les femelles sont vert olive avec quelques tâches brunes sur le dos et la queue, et quatre marques brun rouge sur le dos.
Le matin, le Margouillat prend un bain de soleil pendant lequel sa couleur brune nocturne laisse la place à de belles couleurs.
Reproduction
Agama agama sur un rocherLe mâle adulte défend le jour son territoire occupé par quelques femelles et des jeunes. La maturité sexuelle est atteinte au bout de deux ans. La reproduction est plus liée à l'abondance de la végétation qu'à une saison particulière. Il y a une à deux pontes par an de trois à douze œufs, l'incubation durant quarante jours pour une température de 30°C.
Nourriture
Agama agama est omnivore, il consomme des végétaux, des insectes et petits animaux.

Les touaregs le nomment Emeterter et disent qu'il crache.

Photos prises en mai vers midi au Tassili n'Ajjer.

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